La sélection conduite par Djamel Belmadi a manqué de tout: de chances, de rigueur tactique et surtout de confiance. Pourtant, elle aurait pu passer le premier tour dans un groupe D largement à sa portée. Un groupe dans lequel figure l’Angola, le Burkina Faso et la Mauritanie. Cette dernière réalise une qualification historique en 8e de finale et une première victoire devant l’équipe nationale qui l’avait maintes fois battue par le passé.
Pour cette dernière journée du 1er tour, l’Algérie n’avait pourtant besoin que d’un petit point pour poursuivre l’aventure africaine. Mais ni les changements effectués par Djamel Belmadi, qui a préféré laisser Riyad Mahrez, Belaili et Feghouli sur le banc, ni la volonté des joueurs incorporés n’ont suffi pour réaliser l’objectif visé. Les fennecs surpris, peut-être, par le jeu des mourabitounes, très athlétiques et très bien organisés, n’ont pas réussi à inquiéter sérieusement le longiligne Babacar Niasse, gardien de but mauritanien. Notamment en première période.
Et ce sont les mauritaniens, au bout de trois tentatives, qui parviennent à prendre l’avantage dès la 37e. Yali Dellahi, bien placé dans le surface, fusille le gardien algérien qui n’a rien pu faire sur l’action. Le but a eu l’effet d’un assommoir sur la tête des Verts qui ont tenté de réagir, mais en vain. Le score reste à l’avantage de la Mauritanie jusqu’à la fin de la 1er mi-temps.
Au retour des vestiaires, Djamel Belmadi incorpore, d’entrée le capitaine Riyad Mahrez et Islam Slimane dans l’espoir de renverser la situation. Mais ce sont les mauritaniens qui ont menacé la cage algérienne au tout début de la seconde période.
Avec le temps, les joueurs algériens parviennent à maîtriser le jeu et à monopoliser la balle pour mener des assauts dangereux sur la cage mauritanienne, qui a préféré jouer avec un bloc bas en vue de préserver l’avantage. Les camarades de Aissa Mandi, qui a raté deux grosses occasions nettes d’égaliser, ont buté sur une défense bien organisée et un gardien très performant.
En se jetant de toute leur force en attaque, les Verts ont laissé des espaces qui ont failli être exploités par les attaquants mauritaniens qui manqué à plusieurs reprises des opportunités franches de tuer le match. Mais ils ont réussi à préserver leur avance jusqu’à la dernière minute et créer un exploit et une autre surprise dans cette CAN folle. Pour l’équipe nationale qui doit plier bagage dès demain, c’est la fin d’une époque.