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Candidature à la présidentielle 2019 : Mouloud Hamrouche pas intéressé

Il met fin au suspense concernant ses intentions en prévision de la prochaine présidentielle. Ayant suscité des interrogations après la publication, il y a quelques jours, d’une longue contribution, l’ancien chef du gouvernement, Mouloud Hamrouche, revient sur scène pour lever l’équivoque.

 
Dans une interview accordée, aujourd’hui au quotidien arabophone El Khabar, il laisse entendre qu’il ne sera pas de la partie d’avril prochain. « Les consultations électorales et politiques ont perdu la plupart de leur contenu et de leur influence et ont perdu leur finalité aussi. Elles ne donnent pas la légitimité, n’adoptent pas des programmes et ne donnent pas de pouvoir aux élus. (…) Cela concerne le président de la République aussi », précise-t-il.
Dans ce sens, il s’interroge sur l’utilité de ces joutes en Algérie : « les rendez-vous électoraux ont-ils fait apparaitre une personnalité capable, au sens du pouvoir, d’agir ? » Selon lui, ce constat s’applique aussi « au président Bouteflika » qui est au pouvoir depuis 20 ans.
« Nous avons un problème en Algérie qui est l’absence d’un pouvoir qui gouverne. Parce que les mécanismes de fonctionnement du système tel qu’il est aujourd’hui empêchent la pratique du pouvoir », soutient-il.

L’Etat s’effrite

Mouloud Hamrouche souligne, dans ce sens, que « si le pouvoir arrive à prouver qu’il gouverne en certains aspects, il ne rend pas compte et personne n’assume ses responsabilités». Poursuivant, il relève l’existence « d’un seul pouvoir en Algérie qui est le pouvoir Exécutif, constitué du président de la République et du gouvernement ».
« Ce pouvoir n’a jamais eu la capacité à gérer la société et à gérer les projets avec efficacité. Il n’a jamais pu réaliser les objectifs qu’il a tracé. Cela concerne aussi mon passage au gouvernement (entre 1989 et 1991). J’ai rencontré beaucoup de difficultés qui m’ont empêché de concrétiser mon programme et d’avoir les instruments pour réaliser les objectifs et les politiques, y compris les instruments de contrôle », déplore-t-il.
Le candidat à la présidentielle de 1999 qui s’est retiré en compagnie de six autres prétendants parle d’un échec généralisé qui est également partagé par les partis de l’opposition. « Il est reproché à l’opposition de n’avoir pas de programme ni de capacité de l’appliquer si elle en a alors que le gouvernement lui-même n’a pas de programme », ajoute-t-il.
Selon lui, « l’Etat s’effrite ». « Même la communauté internationale traite avec l’Algérie en tant que régime et non pas en tant qu’Etat », ajoute-t-il. Poursuivant l’énumération des échecs de l’Algérie, il cite le cas du rapport de la commission Missoum Sbih sur « les réformes des missions de l’État », créé par le président Bouteflika lors de son premier mandat.
« Où sont les résultats de cette commission ? Le président Bouteflika n’a pas informé les Algériens sur les difficultés qu’il a rencontré pour organiser l’État (…) Les gouvernements successifs reproduisent les mêmes faiblesses, les mêmes pannes et les mêmes échecs », soutient-t-il.

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