L’avocat et membre de la ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme, Me Salah Debouz a été arrêté aujourd’hui 07 avril par la police dans un restaurant à Alger.
« J’étais avec lui (Salah Debouz), un autre avocat et deux membres de sa famille dans un restaurant pas loin de la wilaya d’Alger pour déjeuner quand deux policiers en civil sont rentrés dans le restaurant lui demandant de les suivre, alors que quatre autres l’attendaient devant le restaurant », raconte maitre Zahi Saïd.
Selon lui, « les policiers l’ont informé qu’il s’agit d’une notification du procureur général ». Maitre Salah Debouz a donc été conduit au siège de la sûreté de la Daïra de Sidi M’hammed (Ex Cavignac Ndlr), avant d’être présenté devant le procureur de la République de Sidi M’hammed à Alger.
Selon des sources judiciaires, « c’est le juge d’instruction du tribunal de Ghardaïa qui a ordonné son arrestation dans le cadre d’une enquête en cours ». La même source précise que « Salah Debouz est immédiatement transféré à Ghardaïa pour être auditionné par le juge d’instructions ».
« condamnation injuste »
Selon Me Mellah Abdelhak du barreau de Boumerdes, « Salah Debouz a critiqué sur sa page Facebook, un jugement du tribunal criminel de Ghardaïa rendu le 26 mars dernier, condamnant deux de ses clients d’origine mozabite ».
Selon la même source, « Debouz a trouvé la condamnation comme étant injuste, et les peines prononcées très sévères en précisant dans la publication que ses deux clients n’auraient pas bénéficié de procès équitables du fait de leur origine ethnique ».
« C’est suite à cela que le parquet général de Ghardaïa a rendu un communiqué condamnant ce genre de propos. Il a ordonné l’exercice de poursuite contre Salah Debouz, et certaines personnes qui auraient partagé ses publications dont Kamel Eddine Fekhar, militant Mozabite et le syndicaliste de la coordination des lycées d’Algérie (CLA), Hadj Brahim ».