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Chantage, menaces et boycott autour du CHAN : A quoi joue le Maroc ?

Après des heures, voire des jours, de suspense, de menaces et de chantage, la décision finale de la fédération royale marocaine de football (FRMF) est tombée : la sélection marocaine ne participera pas à cet important événement sportif qu’abrite l’Algérie à partir d’aujourd’hui vendredi 13 janvier. Une décision politique dont les visées sont de faire échouer l’organisation du CHAN en Algérie et de tenter de disqualifier la candidature de l’Algérie pour la préparation de la CAN 2025.

Les communiqués et annonces contradictoires de la part de la FRMF se sont multipliés ces dernières heures. Jeudi, la fédération marocaine a annoncé, via un communiqué de presse, que sa sélection « n’est pas en mesure » de rejoindre Constantine où le groupe B devrait jouer.

Déterminé à torpiller l’important événement sportif que l’Algérie se prépare à accueillir, le royaume chérifien use de tous les subterfuges pour y parvenir. Le 27 décembre dernier, la FRMF avait conditionné la participation de l’équipe marocaine par l’autorisation d’un vol direct de la Royal Air Maroc, de Rabat à Constantine. Une condition à visée politique que tout le monde sait irréalisable. Mais ce n’est que vendredi matin que le président de la FRMF, Fouzi Lekjaa, a mis fin au suspense, lors d’une déclaration accordée à la presse, pour donner plus de crédit à cette mise en scène, depuis l’aéroport Rabat-Salé. Le forfait du double champion en titre du CHAN a été officialisé.

L’enjeu politique

Les objectifs et les visées du Maroc, à travers ce plan « machiavélique », sont loin de s’arrêter au sport et au football. Le Maroc veut, à travers ce faux problème, résoudre un contentieux politique avec l’Algérie. En fixant cette condition à la limite du grotesque, la FRMF connaissait, à l’avance, la réponse des autorités algériennes toujours intransigeantes face au chantage. L’Algérie a décidé, en septembre 2021, de fermer son territoire aérien à tous les aéronefs civils et militaires marocains ainsi qu’à ceux qui portent un numéro d’immatriculation marocain, suite à une série de provocations et de pratiques hostiles. A travers cette vaine tentative, le royaume de Mohamed VI espérait pouvoir briser ce « blocus » et tenter d’imposer une ouverture des frontières aériennes à un aéronef marocain. Une victoire politique que le royaume chérifien n’a pas réussi à obtenir. A défaut de cette victoire politique, le Maroc se contentera de parasiter l’important événement sportif que l’Algérie abrite.

Le quitte ou double du Maroc

Un parasitage, qui lui aussi renferme de nombreux objectifs cachés, dont le plus important est de saboter et d’écarter la candidature de l’Algérie, principal concurrent du Maroc, pour la coupe d’Afrique des nations (CAN) 2025. Sinon comment expliquer que les sélections marocaines ont participé aux jeux méditerranéens sans un vol direct entre leur pays et l’Algérie, en passant par l’Espagne. Pourquoi les mêmes conditions ont été acceptées pour les jeux méditerranéens et refusées pour le CHAN, si ce n’est parce que le CHAN tout comme la CAN sont placés sous la tutelle de la confédération africaine de football. Ainsi le Maroc joue à quitte ou double pour tenter d’écarter la candidature de l’Algérie en sacrifiant sa sélection, pourtant double championne en titre du CHAN, sur l’autel de la CAN. En effet, en plus de ne pas participer et annihiler toutes ses chances de réaliser un triplé au CHAN, la FRMF s’expose à d’éventuelles sanctions. Mais ces dernières seront limitées aux prochaines éditions du CHAN sans impact sur la sélection A.

En attendant, la CAF devra s’adapter à ce forfait et composer avec un groupe B, réduit à 3 équipes, à savoir le Ghana, Madagascar et le Soudan.

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