Cinéma : « Le grand défi », une autre « approche » pour raconter la période coloniale 

Le film court-métrage, « le grand défi », de Walid Bouchebah, a été projeté, hier, samedi 19 août 2023, en avant-première, à la Cinémathèque d’Alger, en présence du réalisateur, de plusieurs comédiens ayant interprété des rôles dans le film et des techniciens. 
© DR| Le réalisateur du court-métrage, « le grand défi », Walid Bouchebah, s'exprimant à la fin de la projection

Produit par le Centre algérien du développement du cinéma (CADC), avec Production BL Vision (Loubna Boukerchi) dans la production exécutive, dans le cadre de la célébration du soixantième anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, le film « le grand défi », réalisé par Walid Bouchebah, raconte en une trentaine de minutes, le vécu d’algériens durant la période coloniale et le traitement que leur réservait les colons.

Ali et ses deux amis vivent en marge d’un village, en bord de mer, et s’affairent tout le temps à pêcher des poissons pour se nourrir et nourrir des « réfugiés » venus par barques d’une autre région. Ali voudrait faire évader sa sœur qui travaille comme servante dans une demeure extravagante d’un colon. Leur gardien, Nicolas, superbement interprété par Idir Benaibouche, soupçonne quelque chose. Un jour, Ali s’incruste dans la demeure pour tenter de mettre en pratique son plan pour faire « libérer » sa sœur. Les trois amis sont démasqués. Le colon monte une milice avec ses voisins et décide d’éliminer tous les « autochtones ».

Walid Bouchebah a réussi, en une demi-heure, à traduire la misère que subissait des jeunes de cette période, chacun avec son propre rêve, comme il l’a signalé à la fin de la projection, qui ont contribué à leur manière et avec le peu de moyens dont ils disposaient à la résistance contre l’occupant français, même sans être engagé au départ, structurellement parlant, dans les rangs du FLN. « C’est une autre approche pour traiter (cinématographiquement, NDLR) cette période », a déclaré à cet effet le réalisateur.

Comptant sur des « amateurs » (même si le jeune de 18 ans ayant interprété le rôle de Ali vient du théâtre), le réalisateur a pu faire ressortir le meilleur d’eux-mêmes, quoi que l’implication de Benaibouche dans ce film a apporté un plus.

Il est à rappeler, en dernier lieu, que Walid Bouchebah est le réalisateur du feuilleton El Bat’ha, diffusé durant le mois de Ramadhan et qui a été largement salué.

 

 

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