CMA CGM : une taxe en raison de la « congestion des ports » en Algérie 

Le transporteur maritime CMA CGM a décidé d’imposer une taxe supplémentaire pour les marchandises en provenance du Nord de l’Europe et à destination de l’Algérie en raison de la « congestion » des ports d’Alger, Bejaia, Skikda et Oran. 
© DR | L'armateur français CMA CGM

Le transporteur maritime CMA CGM a décidé d’imposer une taxe supplémentaire pour les marchandises en provenance du Nord de l’Europe à destination de l’Algérie en raison de la « congestion » des ports d’Alger, Bejaia, Skikda et Oran, a indiqué l’entreprise dans un communiqué rendu public vendredi 6 septembre 2024.

« En raison de la congestion actuelle dans les ports algériens, CMA CGM informe ses clients de la mise en place de la PCS (Port Congestion Surcharge) » qui sera valide « à compter du 9 septembre 2024 (date de chargement) jusqu’à la prochaine communication ».

La même source a précisé que les marchandises concernées sont celles dont l’origine est le Nord de l’Europe et destinées vers les ports d’Alger, Bejaia, Skikda et Oran.

Le coût de cette PCS est de 150 euros par EVP (équivalent vingt pieds).

Le 2 juin dernier, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait instruit le Gouvernement, lors de la réunion du Conseil des ministres, « à l’effet de concevoir une approche exhaustive pour une nouvelle stratégie de gestion portuaire, à soumettre en Conseil des ministres dans les meilleurs délais », comme indiqué dans un communiqué de la Présidence.

Dans ce sens, « le président de la République a ordonné au ministre des Transports de redoubler de vigilance et de prudence face à toutes formes de manipulations, notamment la politique d’atermoiement s’agissant du contrôle des conteneurs », insistant sur « l’impératif respect des délais de déchargement en renforçant les capacités et les dispositifs de contrôle, à même de permettre de libérer les espaces au niveau des ports secs ».

Il a également « enjoint de mettre en place un mécanisme de coordination, en matière de gestion de la pression issue des délais d’attente en rade au niveau des ports, de manière à les réduire à une durée maximale de 24H ».

Tebboune a, par ailleurs, « ordonné de réduire la pression sur le port d’Alger, de concert avec les agences maritimes commerciales, en dirigeant une partie du trafic maritime des navires de commerce vers tous les ports du pays ».

Le 15 juillet dernier, il a « ordonné la préparation d’un plan national d’extension de plusieurs ports afin d’améliorer leur activité ».

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