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Comité sauvons Karim Tabbou : les droits du militant politique gravement bafoués

 
Le comité sauvons Karim Tabbou dénonce la violation des droits légaux du porte-parole de l’UDS et militant politique en détention depuis, plus de huit mois. A la veille de son deuxième procès devant s’ouvrir, ce lundi 1er juin au Tribunal de Koléa après deux reports, le comité dénonce ce jugement inique pour une même affaire.


« Il s’agit là d’une grave violation des conventions internationales et du code de procédures pénales qui stipule : ‘’toute personne ne peut être poursuivie, jugée ou punie, deux fois, à raison des mêmes faits, même pris sous une qualification différente’’ », souline la même source dans un communiqué rendu public, aujourd’hui.

Karim Tabbou, rappelle la même source, a été déjà condamné, le 24 mars 2020 à un an de prison ferme dans la deuxième affaire lors d’un procès scandaleux (sans plaidoiries et en l’absence de l’inculpé), d’un point de vue du droit national et international.
«Il ne peut pas être poursuivi et encore moins condamné une deuxième fois. Tout porte à croire que dans ce dossier, la législation nationale et les conventions internationales ratifiées par l’État algérien ont été ignorées et tous les droits de Karim Tabbou bafoués », condamne la même source.

Acharnement inadmissible

Le comité en question rappelle également que depuis son arrestation, le mercredi 11 septembre 2019, Karim Tabbou est victime d’un acharnement judiciaire inadmissible, aussi cruel qu’inhumain.

« Soumis à cette torture blanche que constitue l’isolement social total dans sa minuscule cellule, poursuivi dans deux affaires pour les mêmes faits, privé de prise en charge médicale suite à un violent malaise dans l’enceinte de la Cour d’Alger (Ruisseau), Karim Tabbou subit un traitement spécial et odieux », dénonce aussi le comité.

Ce traitement spécial, indique la même source, est confirmé par son empêchement de communiquer par téléphone avec sa famille en violation de l’article 7 de la loi pénitentiaire.

« Une interdiction discriminatoire, puisque ce droit est accordé à tous les autres détenus, notamment depuis la décision d’interdire les visites familiales dans le cadre du confinement lié au Coronavirus. Il a fallu une large médiatisation par la défense, à travers un communiqué diffusé le mardi 26 mai pour que les autorités réagissent et le rétablissent dans ce droit élémentaire qui lui a été refusé », précise la même source.

Il semble clair, soutient la même source, que cet acharnement « vise à briser moralement et physiquement un opposant politique qui n’a commis aucun délit, il a juste exercé son droit d’exposer et d’exprimer ses opinions pacifiquement ».

Dans la foulée, le comité rappelle aux autorités, qu’en vertu du droit national et des conventions des Nations Unies, elles portent l’entière responsabilité de l’intégrité physique et du bien-être psychologique de Karim Tabbou. « Nous appelons à ce que cesse cet inadmissible acharnement et à sa libération immédiate et inconditionnelle », lance le comité.

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