Le ministère des Transports a donné, à travers sa Direction générale de la marine marchande et des ports, à l’effet de dérouter des navires vers d’autres ports dans le cas où le port de destination fait face à un problème de congestion.
« Dorénavant, et en cas de congestion du port de destination pour les navires les consignataires doivent prendre leur responsabilité quant aux démarches nécessaires à entreprendre pour avertir au préalable, les armateurs, à l’effet de dérouter leurs navires pour escaler à un autre port que celui de destination initiale », indique un courrier daté du 4 novembre dernier et adressé par la direction de la marine marchande au président de I’Association professionnelle des agents maritimes Algériens (APAMA).
La même direction a rappelé que « toute annonce de navires à destination des ports algériens doit se faire conformément aux dispositions du décret exécutif n°02 01 du 6 janvier 2002, fixant le règlement général d’exploitation et de sécurité des ports ».
Cette mesure a été prise apparemment en raison de la congestion que connaît le port d’Alger notamment.
Une problématique récurrente au niveau de plusieurs ports et depuis un certain moment déjà.
Le transporteur CMA CGM impose une taxe de congestion des ports
Le 6 novembre dernier, le transporteur maritime CMA CGM avait décidé d’imposer une taxe supplémentaire, une « Port Congestion Surcharge » (PCS) pour les marchandises en provenance du Nord de l’Europe à destination de l’Algérie en raison de la congestion des ports d’Alger, Bejaia, Skikda et Oran.
Le coût de cette PCS est de 150 euros par EVP (équivalent vingt pieds).
Ce problème de la congestion des ports a été d’ailleurs évoqué même par le président de la République, puisque le 2 juin dernier, à l’occasion d’une réunion du Conseil des ministres, il avait instruit le gouvernement « à l’effet de concevoir une approche exhaustive pour une nouvelle stratégie de gestion portuaire, à soumettre en Conseil des ministres dans les meilleurs délais ».