Organisé par Jektis Évents en partenariat avec le magazine en ligne 37 Degrés spécialisé dans l’actualité médicale et Infinity Software, une entreprise spécialisée dans le marketing digital, sous le haut patronage des ministères de la santé et du tourisme, ce congrès vise à faire de l’Algérie une destination de tourisme médical.  À cet effet, les pouvoirs publics s’attellent à réunir tous les moyens nécessaires à la disposition de ce secteur.

Ainsi, pour passer du statut du pays importateur à exportateur de soin, il y a lieu de « mettre en valeur le potentiel de l’Algérie en matière de tourisme médical, ralentir le flux des patients qui se font soigner à l’étranger ».

Dans ce sens, la multiplication des infrastructures hospitalières et cliniques privées de classe mondiale, qui offrent des soins dispensés par des professionnels de santé hautement qualifiés avec des coûts attractifs est une nécessité pour combler le retard qu’accuse l’Algérie dans ce domaine.

Cette rencontre est également une occasion pour échanger les expériences avec des intervenants de différents pays.

Le potentiel thermal dont dispose l’Algérie a été mis en avant, à l’occasion. À cet effet, Mohamed Karim Chikhi, le directeur du tourisme thermal au ministère du Tourisme et de l’Artisanat, a indiqué que « l’Algérie compte 280 stations thermales selon le recensement de 2015. Ces atouts naturels dont dispose l’Algérie constituent une attraction pour les investisseurs dans le domaine. Il s’agit également de 1.600 structures d’accueil avec une capacité de 151.000 lits ».

Le même responsable souligne l’importance des soins à base d’eau de mer, qui ne cesse de croître. À cet égard, il y a lieu de rappeler qu’il existe trois centres, un à Sidi Fredj et deux à Oran.

« Nous avons des structures performantes et des compétences hautement qualifiées »

Abdelaziz Ayadi, vice-président de l’ordre national des médecins et président du comité scientifique du premier congrès international de la santé et du tourisme médical déclare : « Nous avons des structures performantes et des compétences hautement qualifiées ».

Ce premier congrès, répond à des interrogations de savoir si « l’Algérie peut-elle être une destination de tourisme médical ? » Oui, pourquoi pas ? Eh bien, parce que l’Algérie aujourd’hui n’est plus l’Algérie d’hier. « Avant 1988, il n’y avait pas de cliniques. En 2024, nous avons 300 cliniques privées. Ajouté à cela, les compétences existent. » Les pathologies nécessitant une maîtrise technique sont désormais traitées en Algérie, telles que les pathologies à cœur ouvert, les prothèses totales de hanche et de genou, la greffe rénale et bien d’autres pathologies », explique le même responsable.

Et d’ajouter : « Ce congrès a également comme objectif, le lancement d’un dialogue sud-sud avec nos amis africains, notamment les Mauritaniens, du Niger, du Burkina Faso, pour qu’ils puissent aussi, à l’instar des autres pays, se soigner chez nous en Algérie. » Nous estimons que nous avons les moyens de mener à bien cette mission. Le professeur explique que « sur le plan médical, nous avons des structures performantes et sur le plan humain, nous avons des compétences hautement qualifiées ».

Aussi, selon lui, l’environnement existe pour permettre aux patients de ces pays de venir en Algérie pour recevoir les soins médicaux. « Il y a disponibilité du transport, avec deux compagnies aériennes algériennes. Il y a également les banques, dont deux en Mauritanie et une au Sénégal. L’hôtellerie existe et est récente. Tous ces facteurs font de l’Algérie une destination de tourisme médical », indique-t-il.

Sur un autre volet, le professeur met en lumière l’existence de stations thermales en Algérie à l’instar de Guelma, Bouhnifia, Sidi Fredj à Alger. « Il est nécessaire de développer ces stations thermales pour atterrir des sujets âgés pour qu’ils soient pris en charge au niveau de ces stations », indique-t-il.

De son côté, le docteur Islem Ouanes, professeur à l’université de Mounastir et représentant de la clinique privée pluridisciplinaire El Yosr internationale, située à Sousse en Tunisie, affirme qu’il participe « à ce congrès sur la santé et le tourisme médical pour améliorer les relations de partenariat entre la Tunisie et l’Algérie, ainsi que l’échange des expériences ». « En Tunisie, le tourisme médical est très répandu. » « Nous sommes ici pour faire la promotion », explique-t-il.

Durant les quatre dernières années, 60 nouvelles structures de soins ont été ouvertes. De fait, actuellement, notre pays dispose de 300 hôpitaux privés et de 320 centres de radiologie, a indiqué, hier, le professeur Lyes Rahal, le directeur du service de santé au ministère de la Santé.

Sur un autre registre, le potentiel de l’Algérie en matière de tourisme thermal et de bien-être a été mis en avant. « L’Algérie compte 280 stations thermales selon le recensement de 2015. Ces atouts naturels dont dispose l’Algérie constituent une attraction pour les investisseurs dans le domaine. Il s’agit également de 1.600 structures d’accueil avec une capacité de 151.000 lits », selon le directeur du tourisme thermal au ministère du Tourisme et de l’Artisanat, Mohamed Karim Chikh.

Programme riche et varié.

Les organisateurs ont élaboré un programme riche et varié au profit des participants, visiteurs et exposants. Au total, six thématiques principales liées à la santé et au tourisme médical ont été abordées par des intervenants de qualité.

Ainsi, au deuxième jour des travaux du congrès, les thèmes exposés sont « le Thermalisme et l’hydrothérapie piliers stratégiques pour faire avancer la santé et le tourisme gériatrique ».

La transformation numérique du tourisme médical, « la télémédecine et l’intelligence artificielle dynamiseront le tourisme médical », « la digitalisation de la santé et du tourisme médical », ont été également abordés.