L’Algérie a déposé une version non amendable de son projet de résolution du Conseil de sécurité de l’ONU appelant à un cessez-le-feu immédiat à Ghaza, a indiqué aujourd’hui, dimanche 18 février 2024, la télévision publique. Le texte sera soumis au vote ce mardi 20 février.

Ce projet de résolution intervient après la décision fin janvier de la Cour internationale de justice (CIJ) qui a appelé Israël à empêcher tout acte éventuel de « génocide » à Ghaza. Un verdict prononcé par rapport à la requête déposée par l’Afrique du Sud.

Ce projet de résolution a été déposé par l’Algérie, membre non-permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, depuis plusieurs jours déjà.

Néanmoins, les Etats-Unis ont, jusque-là, réclamé de différer son passage au vote sous prétexte que des négociations sont en cours pour une trêve à Ghaza.

Cette version finale du texte soumis par l’Algérie risque également de faire face au véto américain.

Citée par l’AFP, l’ambassadrice américaine à l’ONU Linda Thomas-Greenfield, évoquant toujours les « négociations en cours », a affirmé que « les Etats-Unis ne soutiennent pas un vote sur ce texte et si on en arrivait à un vote sur le projet actuel, il ne serait pas adopté ».

Il est à rappeler que les Etats-Unis ont mis leur véto à deux reprises, durant les mois d’octobre et décembre, à des résolutions appelant à un cessez-le-feu.

Ainsi, Washington va probablement s’opposer même à une décision de la Cour internationale de justice (CIJ), puisque le projet de résolution déposé par l’Algérie intervient pour la mise en application de ce verdict de la Cour.

A noter, en dernier lieu, que les attaques de l’armée israélienne contre la Bande de Ghaza ont fait jusque-là, selon le dernier bilan des autorités palestiniennes sur place, 28.858 morts, en grande majorité des femmes et des enfants.