S’exprimant lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU tenue lundi 5 février 2024 sur « les menaces contre la paix et la sécurité internationales », M. Bendjama a déclaré que « le Moyen-Orient est au bord du précipice d’effondrement », soulignant, dans ce contexte, que « les récentes frappes aériennes visant l’Irak et la Syrie ce week-end risquent d’aggraver encore davantage une situation déjà précaire ».
« Cela pourrait potentiellement nous conduire vers une nouvelle escalade. Dans ce contexte, nous réaffirmons notre soutien constant à la souveraineté, l’intégrité territoriale et la sécurité de l’Irak et de la Syrie », a-t-il poursuivi avant d’ajouter: « Les peuples frères de Syrie et d’Irak méritent de vivre dans la paix et la prospérité ».
Compte tenu de ces circonstances critiques, l’Algérie appelle « à la retenue et à éviter toute escalade », a encore dit l’ambassadeur car, « la région ne peut pas supporter le poids de tensions supplémentaires, et nous croyons fermement que la force n’est pas et ne sera jamais un moyen de parvenir à la paix et à la stabilité ».
Le diplomate a, mis en garde, dans ce contexte, que « l’histoire atteste que la force ne provoque que la ruine, l’instabilité et entretient l’animosité ».
« Aujourd’hui, nous plaidons en faveur du dialogue et de l’action collective pour aplanir nos différences et favoriser une prospérité partagée », a-t-il affirmé, appelant, dans ce sens, à « laisser de côté les notions de violence et de dissuasion» et «à travailler main dans la main vers un Moyen-Orient apaisé ».
Pour M. Bendjama, « une véritable stabilité au Moyen-Orient nécessite une approche globale des causes profondes qui sous-tendent l’instabilité. Nous devons investir dans des solutions à long terme pour éviter de nouvelles souffrances et ouvrir la voie à une paix durable dans la région ».
Evoquant par ailleurs, la situation à Ghaza, le représentant de l’Algérie à l’ONU a réaffirmé que « la question palestinienne constitue la pierre angulaire de cette entreprise ».
« Dès le début de l’agression contre le peuple palestinien, en particulier dans la bande de Ghaza, l’Algérie a, à plusieurs reprises, tiré la sonnette d’alarme sur le risque de débordement régional », a-t-il tenu à rappeler.
« Malheureusement, la situation s’est transformée en une réalité dévastatrice, nous obligeant à redoubler d’efforts pour mettre un terme à l’escalade dans l’ensemble de la région. Les habitants de cette région, comme tous les habitants du monde, aspirent à la paix, au développement et à la prospérité », a-t-il enchaîné.
Et de conclure : « Il est grand temps que ce berceau des civilisations retrouve sa stabilité. La première étape vers cet objectif réside dans un cessez-le-feu immédiat à Ghaza ».
Avec APS