Conseil national du RCD : « Une stratégie pour semer la peur et la terreur »

©DR | Siège de l'RCD à Alger centre
© DR | Siège du RCD à Alger centre


Le conseil national du rassemblement pour la culture est la démocratie (RCD) réagit aux derniers épisodes des attaques ciblant la formation. L’interdiction de sa réunion prévue dans un hôtel de la capitale et la demande de la levée de l’immunité parlementaire de son président, Mohcine Belabbas, font partie, selon les résolutions de cette instance du RCD, de « la stratégie du pire ».


«Il s’agit dans cette opération de neutraliser le RCD pour ouvrir la voie à une hypothétique reconfiguration autoritaire de la scène nationale », estime cette instance, qui a décidé, selon un communiqué rendu public aujourd’hui, de « laisser ouverte la présente session de sa direction ».

Elle appelle, dans la foulée, « à l’unité et à la mobilisation dans l’action pacifique pour ouvrir la voie à la reprise du Hirak dans la perspective de la construction du rapport de force en faveur de la transition démocratique ».

Le Conseil national du RCD, lit-on dans le même document, estime que la politique qui « consiste à reclientéliser des acteurs du passé et à recruter de nouveaux clients issus des mêmes matrices et marginalisés à la fin du règne de Bouteflika est vouée à l’échec ».

« Elle porte les germes de l’aggravation de la corruption. La répression et l’instauration d’un état d’urgence contre toutes les libertés sont le signe que cette politique ne peut être menée sans l’instrumentalisation des services de sécurité et de la justice pour faire taire toute voix discordante en semant la peur et la terreur », affirme la même source.

Pour le RCD, « l’impasse politique de la façade civile imposée par les tenants du système peut ouvrir la voie à tous les dérapages graves ». « En effet quand une équipe gouvernementale ne mesure pas la portée d’endosser l’interdiction d’une réunion d’un parti légal dont les militants siègent au parlement et dirigent de nombreuses assemblées élues, les interrogations sont légitimes », indique-t-on.

Et d’ajouter : « Le peuple algérien a un aperçu sur les dégâts occasionnés par une gestion nocturne arrosée, l’histoire nous révélera, bientôt, au miracle de quelle sauce des journalistes deviennent des khbardjia et d’authentiques patriotes sont transformés en parias de la ‘’nouvelle Algérie’’ ».

Selon le parti de Mohcine Belabbas, l’insurrection citoyenne, pacifique de Février 2019 n’est pas une « demande de reformes ». « Elle met au centre l’accomplissement de la révolution démocratique avec une charge sociale et de justice qui font écho au contenu de la révolution libératrice de Novembre et de la Soummam », souligne la même source, rappelant que « seul un processus constituant conduit par le biais d’instances issues d’un large consensus est à même de jeter les bases de la construction de l’Etat démocratique revendiqué et tant espéré ».

L’avènement d’un tel consensus ou compromis démocratique suppose, au préalable, précise le RCD, l’exercice effectif de toutes les libertés individuelles et collectives dont le droit de réunion, de rassemblement et de manifestions.

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