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Coronavirus : les pertes d’Air Algérie pourraient atteindre 89 mds DA d’ici la fin de l’année

La suspension du trafic aérien algérien depuis la mi-mars, en raison de la propagation de la pandémie du coronavirus dans le monde, a déjà engendré pour Air Algérie des pertes de 38 milliards de DA sur le chiffre d’affaires des vols passagers, un montant qui atteindrait les 89 milliards de DA d’ici à la fin de l’année, a indiqué mardi le porte-parole de la compagnie, Amine Andaloussi.

« On ne peut pas avancer de date pour la reprise du trafic aérien des voyageurs. La décision d’ouvrir l’espace aérien est une prérogative du président de la République. Cependant même si on décide de reprendre cette activité, on va le faire à hauteur de 30% de notre programme habituel, et on ne peut pas excéder les 40% d’ici à la fin 2020 », a-t-il déclaré à l’APS.

Ainsi, « avec un tel scénario de reprise d’activité, les pertes de la compagnie pourraient atteindre 89 milliards de DA d’ici à la fin de l’année », a-t-il prédit.

Selon les prévisions des experts, le retour au programme des vols de 2019, pour Air Algérie et pour les autres compagnies aériennes dans le monde, ne peut se faire avant l’année 2013 voire 2025, a-t-il noté.

Depuis la suspension du trafic aérien le 18 mars, exception faite pour les vols cargo et pour les opérations de rapatriement, quelque 17.620 vols d’Air Algérie ont été annulés, que ce soit pour les lignes intérieures ou extérieures, a-t-il avancé.

La compagnie qui a rapatrié plus de 8.000 Algériens bloqués à l’étranger depuis la suspension du trafic aérien et maritime, compte organiser d’autres vols de rapatriement avant la fin de la semaine, a-t-il fait savoir.
  
Mais même en cas de reprise d’activité, les passagers avec billetterie en seront les principaux bénéficiaires, selon le porte parole d’Air Algérie qui prévoit, en se référant aux experts en la matière, un « faible engouement » sur les vols du fait des craintes persistantes sur la pandémie.

« Les experts estiment que tout ce qu’ont subi les compagnies aériennes mondiales jusqu’à présent n’est qu’un premier choc. Ces compagnies vont subir un deuxième choc, qui sera plus dur, celui de la faiblesse des flux des passagers après la reprise », a-t-il souligné.  M. Andaloussi a précisé que la trésorerie d’Air Algérie s’élève actuellement à 65 milliards de DA.

« Nous avons encore 65 milliards de DA de trésorerie. Et en dépit de la crise, nous avons des charges incompressibles que nous devons honorer, à savoir la maintenance des avions, la location des sièges, les charges des fournisseurs et prestataires et évidemment les salaires », a-t-il souligné. 

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