La Cour d’Alger a reporté au 9 janvier prochain le procès des affaires de montage automobile et de financement occulte de la campagne électorale pour le 5e mandat du candidat Abdelaziz Bouteflika. Plusieurs ministres et de cadres sont cités à comparaitre, parmi eux figurent les deux anciens premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal.
Selon une source judiciaire, citée par l’APS « le report intervient à la demande de la défense pour mieux examiner les deux dossiers », indique-t-on. La réouverture de ces dossiers et la programmation d’un troisième procès ont été décidées après que la Cour suprême ait accepté le pourvoi en cassation déposé par la défense des mis en causes. Suite à quoi, une audience a été fixée pour le rejugement des affaires à la Cour d’Alger avec la désignation d’une composante judiciaire spéciale.
Il s’agit du premier dossier de corruption traité par le Tribunal de Sidi M’hamed en décembre 2019 dans lequel sont poursuivis les deux anciens premier ministres, Ouyahia et Sellal, les anciens ministres de l’industrie Youcef Yousfi, Bedda Mahdjoub et Bouchouareb Abdeslam, ainsi que l’ancien ministre des Transports, Abdelghani Zaalane.
Egalement condamnés dans cette affaire, les patrons des usines automobiles, Hassan Larbaoui et Mohamed Bairi ainsi que l’ex-président du Forum des chefs d’entreprises (FCE), Ali Haddad. Plusieurs chefs d’inculpation sont retenus contre ces accusés dont « octroi d’indus avantages » notamment dans le domaine du montage-automobile et financement occulte de la campagne électorale de l’Ancien Président de la République pour la présidentielle annulée d’Avril 2019. Les peines prononcées contre ces accusés variaient entre 15 et 03 ans de prison ferme assorties d’une amende.