Cour d’Alger : six ans de prison ferme pour Ali Ghediri

Le général-major à la retraite, Ali Ghediri, candidat à la candidature pour l’élection présidentielle avortée d’avril 2019 (puis de juillet 2019), a été condamné, aujourd’hui mercredi 17 mai, à six ans de prison ferme. Il a été rejugé à la Cour d’Alger, après un pourvoi de cassation introduit au niveau de la Cour suprême. Initialement, Ghediri devait quitter la prison le 13 juin prochain après avoir purgé sa peine de quatre années de prison.   

La Cour d’Alger a prononcé son verdict tard dans la nuit du mardi 16 au mercredi 17 mai. Le général-major à la retraite, Ali Ghediri, candidat à l’élection présidentielle de 2019, est condamné à six années de prison ferme et privation de ses droits civiques pendant dix ans, pour le chef d’accusation de « atteinte au moral de l’Armée nationale populaire (ANP) en temps de paix ».

L’autre accusé, Hocine Gasmi, rejugé lui aussi mais dont le dossier a été « séparé » de celui de Ghediri, est condamné à 12 ans de prison ferme pour « faux et usage de faux, usurpation d’identité et intelligence avec l’étranger ».

Le parquet avait requis des peines de 10 et 20 ans d’emprisonnement à l’encontre de respectivement Ghediri et Gasmi.

C’est au mois d’octobre 2022 que la Cour suprême avait accepté le pourvoi en cassation introduit par la défense du général-major à la retraite, condamné en première instance, par le tribunal de Dar El Beida, le 23 septembre 2021, à quatre ans de prison ferme, un verdict confirmé, en appel, par la Cour d’Alger (Ruisseau), le 27 janvier 2022. Son procès, avec une nouvelle composante, a donc été programmé, au niveau de la Cour d’Alger, ce 16 mai 2023, à moins d’un mois de sa libération. Selon ce nouveau verdict, il ne quittera la prison que le 13 juin 2025.

Ali Ghediri est poursuivi sur la base de l’article 75 du code pénal qui stipule qu’ « est puni de la réclusion à temps, de cinq à dix ans, quiconque, en temps de paix, a participé en connaissance de cause à une entreprise de démoralisation de l’armée, ayant pour objet de nuire à la défense nationale ». Il avait été arrêté le 12 juin 2019.

Les faits qui lui sont reprochés sont en lien avec l’entretien qu’il avait accordé au quotidien « El Watan » et publié le 25 décembre 2018. Durant ce procès, comme lors des précédents, il a nié les faits qui lui sont reprochés, en citant les passages de l’entretien en question.

Il faut rappeler, en dernier lieu, qu’en janvier 2019, Ghediri avait annoncé son intention de se porter candidat à l’élection présidentielle avortée du 18 avril 2019. Et au mois d’avril, il a exprimé son souhait de se porter candidat pour le même rendez-vous électoral reprogrammé pour le 4 juillet de la même année.

 

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