En effet, prenant la parole en tant que représentant du groupe des juristes algériens, le professeur Ahmed Laraba a rappelé tout l’arsenal juridique international pour souligner qu’il y a bien violation du Droit international en Palestine par l’occupant israélien.
Il appelle, dans ce sens, la CIJ à attester ces faits. « (…) l’Algérie réitère les demandes qu’elle a exprimées dans ses écritures antérieures. Elle prie respectueusement la Cour de dire qu’Israël viole, par ses politiques et pratiques, globalement et dans le détail, le droit international pertinent », lance-t-il.
« L’impunité est la première loi des oppresseurs »
Le juriste algérien relève, dans la foulée, l’importance de se soumettre aux lois internationales relatives à l’occupation et de les faire respecter. « L’Algérie est profondément convaincue que l’impunité est la première loi des oppresseurs. Votre fonction est de leur dire qu’il y a une loi et que celle-ci doit être respectée et que ce n’est pas une loi de vengeance, mais de justice. Il est de votre devoir également de leur dire que si cette loi n’est pas respectée, il y aura des sanctions et que l’impunité ne sera pas admise (…) », déclare-t-il, en s’adressant aux membres de la Cour.
Poursuivant, Ahmed Laraba s’est adressé également à l’ONU pour rappeler la nécessité d’examiner de nouvelles mesures pour mettre fin à ces violations. « Dans le prolongement du paragraphe 160 de l’avis sur le mur (mur érigé par Israël, ndlr), l’Algérie est d’avis que l’Organisation des Nations Unies, et spécialement le Conseil de sécurité et l’Assemblée générale doivent (…) examiner quelles nouvelles mesures doivent être prises pour mettre fin aux multiples violations du droit international désormais paroxystiques », recommande-t-il.
Le professeur invite aussi la CIJ à exiger aux « autres Etats de ne pas reconnaitre comme licites les situations crées par ces violations, de ne pas porter assistance à Israël et de coopérer autant que possible pour mettre fin aux violations israéliennes ». Il rappelle aussi le devoir de l’occupant israélien d’assumer ses responsabilités.
« Apartheid »
L’ambassadeur d’Afrique du Sud aux Pays-Bas, Vusimuzi Madonsela, est intervenu aussi au nom de son pays pour affirmer les pratiques d’Israël dans les territoires palestiniens occupés « sont une forme encore plus extrême de l’apartheid qu’a connu l’Afrique du Sud avant 1994 ».
« En tant que Sud-Africains, nous sentons, voyons, entendons et ressentons au plus profond de nous-mêmes les politiques et pratiques discriminatoires inhumaines du régime (israélien) comme une forme encore plus extrême de l’apartheid institutionnalisé dans mon pays », souligne-t-il. Dans le même sens, Vusimuzi Madonsela souligne que cette politique d’apartheid d’Israël « doit cesser », ajoutant que son pays a une « obligation particulière de dénoncer l’apartheid partout où il se produit et de veiller à ce qu’on y mette un terme immédiat ».