Crise à l’ENIEM: le syndicat d’entreprise reçu à l’APN

La crise que traverse depuis plusieurs années l’Entreprise nationale des industries de l’électroménager d’Oued Aïssi, dans la wilaya de Tizi-Ouzou, atterrit au niveau de l’Assemblée populaire nationale (APN). Une délégation du syndicat d’entreprise, accompagnée par le secrétaire général de l’Union locale UGTA, a rencontré mercredi Moundir Bouden, vice-président de l’APN.
© DR | L'ENIEM de Tizi Ouzou fait face à d'énormes problèmes financiers

Selon le même syndicat, les membres de la délégation  «ont exposé les difficultés que vit actuellement l’ENIEM et qui mettent en péril son existence».  Il s’agit surtout du «retard énorme» qu’accuse le projet portant plan de relance, «l’accumulation des dettes», «l’incapacité de l’entreprise à financer  son cycle d’exploitation» et enfin «l’absence de toute perspective» à l’horizon, à même d’améliorer la situation.

Quant aux raisons à l’origine de la crise, les syndicalistes de l’entreprise ENIEM autrefois fleuron de l’industrie nationale en la matière, ont expliqué qu’elles remontent à 2015, «suite à l’échec d’un projet de rénovation de la ligne Froid». Une démarche qui a englouti des sommes colossales «sans aucun retour sur investissement», ont-ils affirmé.

A cela s’ajoute aussi «les répercussions désastreuses» de l’arrêt des importations CKD/SKD, à la faveur de la promulgation du Décret 20-313 portant conditions et modalités d’accès au régime fiscal préférentiel. «Les taux d’intégration fixés par le cahier des charges dudit décret s’avèreront en deçà des moyens et du savoir-faire technologique (dont dispose) la majorité des entreprises industrielles», selon leurs explications.

Par conséquent, la solution, ont-ils insisté, passe nécessairement par «le gel du décret en question pour une période d’au moins deux années, pour permettre aux différentes entreprises, à l’instar de l’ENIEM, de s’y conformer».

De son coté, le vice-président de l’APN et député du RND, Moundir Bouden qui s’est montré «attentif» aux doléances du syndicat d’entreprise, «a promis de s’impliquer énergiquement dans la recherche de solutions pour redonner vie à cette entreprise qui constitue un symbole national», selon la même source.