Le parti des Travailleurs (PT) fait face à une tentative de « redressement ». Des personnes se déclarant militants et cadres du parti ont tenue ce samedi 3 avril une réunion à l’Hôtel Mazafran à Alger, à l’issue duquel il a été procédé à la « destitution » de la SG du parti, Louisa Hanoune ainsi que le secrétariat permanent du parti. Le député de Skikda Mounir Nasri a été nommé nouveau secrétaire général du parti intérim.
La réponse de la secrétaire générale du parti, Louisa Hanoune ne s’est pas fait attendre. Dans un live diffusé sur la page Facebook du parti, Louisa Hanoune dénonce « un complot criminel visant le parti des travailleurs par des personnes qui n’ont aucun lien avec le parti ». Pour la première responsable du PT, cette réunion est « illégale » étant donné qu’elle est la seule responsable, en sa qualité de SG, habilité à formuler une demande d’autorisation de réunion publique au nom du parti, et ce, conformément aux résolutions adoptées lors du congrès de 2018.
Louisa Hanoune indique que parmi les personnes qui ont participé à la réunion ont été exclus en 2015,2016 et 2019, après leur implication dans une tentative de « redressement », ou radiés pour des « affaires de corruption », explique-t-elle. Et d’ajouter que parmi les présents « beaucoup n’ont jamais milité au sein du parti des Travailleurs ».
Louisa Hanoune a également fait savoir que parmi ses personnes figurent des militant qui ont quitté le parti en 2020, en rendant publiques sur les réseaux sociaux leurs démissions. Hanoune fait allusion à Smaïl Kouadria, Mohamed Eddine Hebachi et Houssam Eddine Betihi formalisée au mois d’octobre de l’année dernière.
La crise qui secoue le parti des Travailleurs renseigne sur le climat délétère dans lequel pataugent la classe politique algérienne, à l’image de la crise que traverse le pays.