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Crise au quotidien El Watan: le RCD tire sur les actionnaires

Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), a violement critiqué l’attitude des actionnaires du journal El Watan, dans la crise que vit ce dernier, les accusant de contribuer à son étouffement.

Le parti d’Atmane Mazouz, qualifiant le journal de «l’un des fleurons de la presse nationale» qui est né dans le sillage des évènements d’octobre 88 et de l’ouverture politique qui s’en est suivie, regrette qu’El Watan soit une nouvelle fois «dans la tourmente».

«En effet, après un mois de suspension de la grève par les journalistes et travailleurs pour donner aux actionnaires le temps de trouver des solutions aux problèmes soulevés, et n’ayant rien vu venir, le collectif de ce journal a légitimement et légalement repris le mouvement de grève pour recouvrer ses droits sociaux bafoués», rappelle-t-il.

Cependant, ce qui n’a pas été du goût du RCD, c’est la réaction de la Direction du quotidien dans cette affaire. Depuis la reprise de la grève illimitée par les travailleurs, le 16 septembre dernier, elle a trouvé, rappelons-le, la parade pour confectionner le journal en faisant appel à des collaborateurs, «sous la menace de résilier leur relation de travail», selon le Collectif des travailleurs.

«Les actionnaires du journal, au lieu d’accéder aux doléances des travailleurs, ont emprunté au pouvoir ses méthodes répressives», critique le RCD, ajoutant qu’«en continuant de confectionner et d’éditer le journal par la mise à l’écart des journalistes, les actionnaires franchissent un pas de plus dans l’étouffement des voix discordantes; des méthodes déjà entreprises par le pouvoir, en plus de la violation des lois sociales».

Se disant «scandalisé» par des pratiques qualifiées d’«iniques», le RCD qui se solidarise avec les grévistes, appelle les actionnaires d’El Watan «à respecter la loi et à régler les problèmes posés par les travailleurs par la seule voie de la négociation».

Cette affaire va au-delà de la simple crise financière d’une entreprise, pense enfin le parti qui pointe «la responsabilité» du pouvoir politique en place. «Le pouvoir, en asphyxiant financièrement les entreprises de presse et en réprimant toute voix journalistique autonome par le verrouillage du champ médiatique, est le seul responsable de cette situation précaire du journaliste et des entreprises de presse», écrit le RCD.

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