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Décès de Sadek Hadjerès: une vie consacrée au militantisme 

Le moudjahid et militant de l'indépendance, Sadek Hadjerès est décédé, jeudi à Paris (France) à l'âge de 94 ans. Une énorme perte pour l'Algérie qui voit partir un intellectuel et un monument politique d'une grande valeur.
© DR | Sadek Hadjres décédé à l'âge de 94 ans

Née à Larbaa N’ath Irathen, dans le wilaya de Tizi Ouzou, le 13 septembre 1928, Sadek Hadjerès a vite entrepris une carrière de militant politique. Il n’avait que 16 ans lorsqu’il a rejoint, en 1944, les rangs du PPA-MTLD, marquant ainsi son engagement pour l’indépendance de l’Algérie. Mais pas pour longtemps, Sadek Hadjerès quitte le parti en 1949, suite à la crise berbériste, pour s’engager, deux ans plus tard, dans les rangs du parti communiste algérien (PCA), dont il devient membre du bureau politique.

Au déclenchement de la guerre de libération nationale, Sadek Hadjerès était aussi au premier rang. D’abord dans l’organisation armée Combattants de la libération, qui était l’aile armée du PCA. Il négocia ensuite, avec Bachir Hadj Ali, l’intégration des combattants communistes dans l’ALN. Ayant la politique dans le sang, Sadek Hadjerès reprend son activisme juste au lendemain de l’indépendance.

Il prend ainsi part à la création du Parti de l’avant-garde socialiste (PAGS), héritier du PCA, en 1966, une année après le coup d’Etat militaire de Houari Boumediene. En 1976, lors du débat sur la Charte nationale, Hadjerès dirige clandestinement le PAGS en s’exprimant par le biais des organisations de masses du parti FLN tels que l’Union nationale de la jeunesse algérienne (UNJA). Ce fut l’apogée des activités politiques du parti communiste et de l’influence sur les affaires de l’État en Algérie.

Avec l’arrivée au pouvoir de Chadli Bendjedid et l’introduction progressive d’une politique libérale en matière économique, une lente libéralisation et l’introduction de l’article 120 dans les statuts du Parti FLN qui oblige toute personne exerçant des responsabilités dans une organisation de masse qui lui est liée à être un militant structuré de ce parti, Sadek Hadjerès et son parti le PAGS commencent à se heurter de plus en plus avec le gouvernement et le FLN. Son retour au pays est intervenu après 1989.

Avec le PAGS, il prend part aux élections de 1990 et 1991, sans réaliser des résultats importants. Lorsque le gouvernement annule, avec le soutien de l’armée, les élections législatives de décembre 1991, il demande sans succès le soutien de Hadjerès, qui est malgré tout condamné à mort par plusieurs organisations terroristes islamistes (MIA, FIDA, GIA, etc.).

En France, Sadek Hadjerès poursuit son militantisme pour la défense de ses idées, sans pour autant renouer organiquement avec l’ex-PAGS devenu MDS en 1997.

 

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