A l’indépendance, l’homme a entamé une carrière militaire et gravit les échelons pour atteindre celui de général, avant de prendre sa retraite au début des années 1990. Durant les années 1980, ce personnage qui continue de susciter diverses réactions, a occupé les postes de chef de deux régions militaires : la troisième et la quatrième.

Cependant, c’est son passage à la tête des services de renseignement (1988-1990) qui le fait connaître auprès de l’opinion publique nationale. On lui reproche d’ailleurs son rôle dans la gestion des évènements sanglant d’octobre 1988.

Son influence au sein du régime devient importante notamment sous l’ère du président Liamine Zeroual, alors qu’il n’avait plus de fonctions militaires depuis 1990. Nommé conseiller par l’ancien président, Mohamed Betchine prend de la place au sein du pouvoir au point de devenir, selon les observateurs de la scène nationale à l’époque, l’homme clé du régime.

Outre son rôle de la création du RND, parti de Liamine Zeroual qui a raflé la majorité absolue aux élections législatives de 1997 qui ont été entachées de fraude, Mohamed Betchine a été au centre d’une grosse polémique durant l’été 1998. Une polémique qui a conduit, en partie, à la démission du président Zeroual qui a écourté son mandat.

Effacé de la scène pendant plusieurs années, l’homme a refait son apparition en 2004 pour apporter son soutien au deuxième mandat du président Abdelaziz Bouteflika qui était alors en désaccord avec le chef d’état-major de l’ANP, Mohamed Lamari.