Le militant des droits de l’homme et ancien officier de l’Armée de libération nationale (ALN), Hocine Zahouane, est décédé à l’âge de 90 ans, ont annoncé ses proches dans la nuit du lundi 17 au mardi 18 mars 2025.
Nombreuses ont été les personnalités politiques, notamment de l’opposition, les militants des droits de l’homme, avocats, universitaires…qui ont déjà réagi à son décès.
Militant de la cause nationale dès la première heure, rejoignant, jeune, l’Armée de libération nationale après le déclenchement de la guerre de libération, Hocine Zahouane a milité pour la démocratie et les droits de l’homme après l’indépendance.
Né le 13 août 1935 à Draa Ben Khedda, il avait à peine 19 ans lorsqu’il a épousé la cause nationale en adhérant au Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD), avant d’être emprisonné de 1955 à 1957. A sa sortie de prison, il rejoint les maquis de la wilaya III historique. A l’indépendance, il s’oppose au coup d’État du 19 juin 1965 de Houari Boumédiène, passant ainsi à la clandestinité en lançant avec d’autres militants de gauche l’Organisation de la résistance populaire (ORP). Ce qui lui a valu un emprisonnement dans le Sud du pays de 1965 à 1971 puis une assignation à résidence.
Il réussit, par la suite, à quitter le pays en 1973 avant de revenir en 1979.
Entre temps Hocine Zahouane fait des études de droit, devient avocat et participe à la création, avec d’autres militants dont Ali Yahia Abdennour, décédé le 25 avril 2021, pour ne citer que celui-là, de la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH), dont il devient président en 2005. Une Ligue dissoute en 2022, à la suite d’une plainte déposée par le ministère de l’Intérieur.
L’enterrement du moudjahid, du militant et défenseur des droits de l’homme est prévu, aujourd’hui, 18 mars 2025, après la prière du Dohr, au cimetière d’El Alia.