Les réserves de change poursuivent leur hausse, malgré « le recul des prix du baril », a affirmé le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, aujourd’hui, lors de la présentation de sa déclaration de politique générale devant les députés de l’Assemblée populaire nationale (APN).
Ainsi, à la fin de l’année, ces réserves vont s’établir à 85 milliards de dollars en prenant en compte les réserves d’or. Sans ces dernières, le chiffre serait de 73 milliards de dollars, contre 61 fin 2022.
Revenant sur toutes les décisions prises durant l’année en cours, notamment celles visant « l’accroissement du pouvoir d’achat des citoyens, l’amélioration de la prise en charge des populations vulnérable et la consolidation des systèmes de sécurité sociale et de retraite », le Premier ministre a tenu à préciser que si les institutions internationales ont prédit une inflation moyenne mondiale de 9%, en Algérie elle s’établit « entre 7 et 8% », même si, a-t-il ajouté, elle a atteint 9,5% durant les sept premiers mois de l’année en cours en raison de la hausse des prix des produits alimentaires. De même pour la croissance économique qui serait, fin 2023, d’après lui, de 5,3% contre une moyenne mondiale de 3%.
Aïmene Benabderrahmane a fait remarquer, par ailleurs, que la valeur des exportations baissera, à la fin de l’année, à 52,8 milliards de dollars, en raison, a-t-il dit, de la baisse des prix des hydrocarbures. En 2023, le prix moyen du baril est de 85 dollars contre 104 en 2022.
Ce qui n’a pas empêché, a-t-il poursuivi, les importations d’augmenter pour atteindre, fin 2023, 41,5 milliards de dollars contre 39 en 2022. Malgré cette hausse, la balance commerciale sera « positive » puisqu’elle enregistrera, à la fin de l’année, un excédent de 11,3 milliards de dollars, a indiqué le Premier ministre.
En dernier lieu, pour ce qui est des finances publiques, le premier responsable de l’exécutif a indiqué que les recettes ont augmenté de 2022 à 2023 de 25% pour s’établir à 8900 milliards de dinar, alors que les dépenses ont connu une hausse de 52% pour atteindre 14 700 milliards de dinars.
Un « important effort budgétaire » qui « vise à préserver le pouvoir d’achat du citoyen, à soutenir les conditions d’une reprise économique durable et à booster la dynamique de développement », a indiqué Aïmene Benabderrahmane, qui a ajouté que « cet effort budgétaire a été accompagné de la levée du gel de plus de 780 projets pour un montant total de 1.273 milliards de dinars, en plus des nouveaux projets qui ont été lancés ».
A noter, en dernier lieu, que le Premier ministre, a évoqué, dans sa déclaration de politique générale, cinq axes, à savoir « la consécration de l’État de droit et la modernisation de la gouvernance », « la relance de l’économie et son renouvellement », « le développement humain et une politique sociale renforcée », « une politique étrangère dynamique et proactive » et « le renforcement de la sécurité et de la défense nationale ».
En s’attardant sur ces axes, celui-ci est revenu sur les différentes mesures et décisions prises en la matière, chantiers lancés… durant l’exercice septembre 2022 – août 2023.