32 élus français, dont douze parlementaires, sont attendus, ce jeudi 8 mai 2025, en Algérie, pour commémorer les massacres du 8 mai 1945, ont indiqué plusieurs médias français.
Il s’agit essentiellement d’élus de gauche et du centre.
Une visite qui intervient dans un contexte marqué par des tensions entre les deux pays et qui se sont accentuées ces derniers temps, notamment après l’arrestation le 8 avril dernier, d’un agent consulaire algérien exerçant en France, ce qui avait conduit, en réaction, à l’expulsion par l’Algérie de douze agents de l’ambassade de France.
Néanmoins, malgré ces tensions, ces élus français souhaitent, « dans le cadre de l’amitié franco-algérienne et du travail de mémoire », honorer les victimes de la répression sanglante par la France des manifestations indépendantistes du 8 mai 1945, a indiqué à l’AFP le député du parti socialiste Laurent Lhardit, président du groupe d’amitié France-Algérie.
« Là où le gouvernement est peut-être bloqué, la diplomatie parlementaire, elle, continue de fonctionner », relève la députée écologiste Sabrina Sebaihi, qui se rendra aussi en Algérie. Elle précise que « des deux côtés, il y avait cette volonté que cette délégation se fasse », soulignant que « des visas ont été attribués », et que l’Algérie a donné son feu vert aux élus français.
Pour le sénateur centriste Raphaël Daubet, également membre de la délégation, « reprendre le chemin du dialogue » avec l’Algérie « passe aussi par la reconnaissance de ces massacres » qui ont eu lieu à Sétif, Guelma et Kherrata.
Avec AFP