Des poursuites judiciaires ont été engagées contre le Parti Socialiste des Travailleurs (PST), a indiqué son secrétaire général, Mahmoud Rechidi, sur les réseaux sociaux.
« Le pouvoir a engagé les poursuites judiciaires en référé pour la suspension provisoire du PST et de toutes ses activités, ainsi que la fermeture de ses locaux », a écrit Mahmoud Rechidi sur son compte Facebook.
Ces poursuites contre le PST interviennent un mois après l’interpellation du ministère de l’Intérieur. En effet, le parti a été saisi le 11 avril 2021 par le ministère de l’Intérieur afin « de mettre en œuvre les procédures organisationnelles statutaires afin de se conformer avec la législation en vigueur relative aux partis politiques« , comme indiqué par le parti sur Facebook.
Le PST a tenu son congrès extraordinaire le 24 avril au cours duquel il a été procédé à l’élection de ses instances dirigeantes nationales. Le parti a dénoncé des « pressions juridiques et administratives » qui « constituent une escalade dans l’autoritarisme et les atteintes aux libertés démocratiques à l’approche du scrutin du 12 juin prochain ».
« Au-delà de l’aspect juridique et réglementaire, cette démarche du ministère ne semble pas tenir compte du contexte de pandémie du Covid-19 et de ses restrictions sanitaires et sociales, dont l’impact réduit évidemment nos activités organiques », avait réagi le parti.
Et d’ajouter: « mais, c’est au niveau du contexte politique, marqué notamment par la préparation des législatives du 12 juin prochain, qu’on pourrait trouver les explications à cette campagne de pressions sur les partis politiques et les forces sociales qui ont appelé à ne pas participer à ces élections et qui proposent, à l’instar de notre parti, une transition démocratique et l’élection d’une assemblée constituante souveraine« .