Dans un communiqué rendu public ce mardi 15 novembre, le parti de Atmane Mazouz affirme avoir accueilli « avec soulagement l’abandon des charges – par le tribunal de Dar el Beida- qui pesaient contre de nombreux citoyens poursuivis pour des délits d’opinion dont certains étaient mis sous mandat de dépôt durant de longs mois ».
Toutefois le RCD « exprime aussi sa vive colère et son écoeurement devant tant de dérives et de légèreté avec lesquelles sont désormais gérées les affaires de l’Etat », lit-on dans le même document.
Pour le RCD, ces dossiers montés contre des activistes avaient pour but d’étouffer le Hirak. « Pour stopper le mouvement de février 2019, le pouvoir de fait, installé lors de la mascarade présidentielle de décembre 2019, a procédé frauduleusement à des amendements législatifs contraires à la constitution et aux conventions internationales ratifiées par l’Algérie pour criminaliser l’initiative et l’action politique en l’assimilant à une activité terroriste », assène le parti.
Dans ce sens, il rappelle que que Yacine Merchiche, président du Bureau régional du parti et membre de son secrétariat national, relaxé dans une affaire, « demeure encore poursuivi abusivement » et alerte « sur les conditions de détention de Menad Larbi (Relizane), également membre du conseil national du RCD »
Tout en se solidarisant avec « les victimes des errements », le RCD appelle enfin à « l’abandon des charges et à la réhabilitation de tous les détenus d’opinion et à l’abrogation des lois liberticides à commencer par l’article 87 bis et au rétablissement des libertés publiques et de presse conformément à la constitution ».