Deux bateaux de migrants font naufrage au large des côtes libyennes

Un naufrage au large des côtes libyennes a provoqué la mort de 20 personnes, quelques heures avant, un autre a causé la mort de 74 personnes, a rapporté Médecins Sans Frontières (MSF) dans la nuit de jeudi 12 à vendredi 13 novembre.

Les équipes de MSF dans la ville de Sorman (nord-est) ont toutefois « assisté trois femmes, seules survivantes d’un autre naufrage où 20 personnes se sont noyées« , à annoncé l’ONG sur son compte Twitter.

De plus, elles ont étaient « secourues par les pêcheurs locaux, elles étaient sous le choc et terrifiées, elles ont vu des êtres chers disparaître sous leurs vagues, mourir sous leurs yeux« , selon MSF.

En outre, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a annoncé peu avant qu’un naufrage avait eu lieu au large de Khoms, ville côtière libyenne, causant la mort d’au moins 74 migrants.

Néanmoins, l’agence onusienne précise que 47 survivants ont été ramenés à terre par les gardes-côtes libyens et des pêcheurs. Pour l’heure, 31 corps ont été repêchés et « les recherches pour les autres victimes se poursuivent », ajoute l’agence.

Par ailleurs, L’OIM dénonce que depuis le début de l’année, plus de 11.000 personnes ont été renvoyées en Libye, « au risque de les exposer à des violations des droits de l’Homme, à la détention, aux abus, au trafic (humain) et à l’exploitation« .

Pour rappel, depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011. La Libye est plongée dans le chaos , divisée entre deux autorités rivales, en l’occurrence, le Gouvernement d’union nationale (GNA), basé dans l’Ouest à Tripoli et reconnu par l’ONU, et un pouvoir incarné par Khalifa Haftar, homme fort de l’Est.

Malgré une insécurité omniprésente depuis 2011, des migrants se retrouvent contraints de passer par ce pays d’Afrique du Nord pour rejoindre l’Europe.

Les ONG rappellent sans cesse leur contestation que les migrants arrêtés en mer soient ramenés en Libye en raison du chaos qui y sévit et dénoncent également les conditions exécrables dans les centres de détention.

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