Le SG de la wilaya de Tamanrasset, Khaled Dahmane, a d’emblée situé cette visite dans le cadre de la prise en charge des préoccupations de la population locale en matière de transport et des technologies de télécommunication. Deux autres axes, non sans importance, seront également étudiés par les membres de la délégation qui ont appelé à plus de coopération et de transparence pour mieux comprendre les problèmes dans lesquels se morfondent réellement les habitants de cette wilaya du Grand Sud.

Il s’agit en effet du transport scolaire et du transport universitaire, a affirmé Mr Dahmane, en invitant les responsables de chaque secteur à dresser un état des lieux bien étayé en matière de chiffres et de statistiques afin d’éclairer la lanterne des missionnaires de l’Assemblée Populaire Nationale. La délégation, conduite par Abdenacer Baziz, s’est aussi enquise de plusieurs projets stratégiques devant être réalisés à Tamanrasset, dont la réalisation de réseau ferroviaire liant Alger –Tamanrasset, le projet de réalisation d’un tramway  et celui relatif à la construction d’un hub de correspondance aéroportuaire sur lequel misent les hautes autorités du pays pour s’ouvrir sur le marché africain.

Une rencontre, tenue en présence des élus locaux, des acteurs de la société civile et des directeurs des différents secteurs concernés, a  eu lieu au siège de la wilaya  où l’on a passé en revue les différentes difficultés rencontrées par la population locale, notamment celles liées à la tarification des billets de voyage de et vers la wilaya de Tamanrasset, au nombre restreint de dessertes de et vers les localités environnantes et à l’affectation des bus inappropriés pour le transport scolaire eu égard aux spécificités topographiques de cette wilaya qui dispose d’un réseau routier quasiment délabré et dégradé. Une image peu reluisante a été ainsi dessinée par les différents intervenants qui ont choisi tous mots de leur vocabulaire pour décrire les souffrances d’une population qui aspire à une meilleure vie socioéconomique.

Les élus des cinq communes de la wilaya, à savoir Abalessa, In M’guel, Tazrouk, Ideles et Tamanrasset, ont été unanimes à recommander la révision des textes de loi régissant l’acquisition des bus 4×4 destinés au transport scolaire. Ils ont également préconisé d’étudier la possibilité d’élargir cette procédure aux cycles moyen et secondaire. Lors de sa prise de parole, Mr Ben Khellaf, membre de la délégation a promis de transmettre toutes les revendications soulevées aux autorités compétentes dans l’espoir de revenir à nouveau dans cette wilaya qu’il a qualifié de  « marginalisée » avec des solutions concrètes. A son tour, Tamim Badaoui, également député missionnaire, a invité les présents à se mettre à contribution pour dresser un tableau exhaustif de la situation des transports et des télécommunications à Tamanrasset.

Il a préconisé de mettre en place un programme spécifique pour booster  la locomotive de développement dans cette wilaya qui a bénéficié d’une attention particulière des centres de décisions. De son côté, le député Belkhir Guerzou a félicité les effeorts consentis par les autorités locales avant de les appeler à plus de coordination pour lever les obstacles surlesquels buttent certains projets stratégiques dont le centre régional de navigation aérienne.

Le ministre des travaux publics et des transports désiré à Tamanrasset

Pour le président de l’Apw de Tamanrasset, Bika Bekaï, la visite du ministre des travaux publics et des transports dans la wilaya de Tamanrasset est plus qu’impérative pour constater de près les souffrances quotidiennes de la population locale. « Il faut savoir que Tamanrasset est la seule et unique wilaya en Algérie qui ne dispose pas d’un réseau routier entièrement revêtu. Tous les points noirs liés à ce secteur ont été récemment recensés par la commission de l’Apw et sont transmis aux autorités compétentes pour traitement » a laissé entendre le P/Apw, avant de revenir avec force de détail sur l’état des pistes desservant certaines localités et le calvaire des habitants frappés par un ostracisme quasi absolu.