L’international algérien, Youcef Atal, évoluant à l’OGC Nice, a comparu ce lundi devant le tribunal correctionnel de Nice pour « provocation à la haine à raison de la religion ». L’affaire est en lien avec une vidéo d’un prédicateur palestinien qu’il a partagé sur les réseaux sociaux, à la mi-octobre, après le début des bombardements israéliens sur Ghaza.
Dans la vidéo en question, le prédicateur, Mahmoud al-Hasanat, priait pour « un jour noir pour les juifs ».
Le joueur a supprimé la vidéo juste après et a posté un message d’excuses. Mais, cela n’a pas empêché plusieurs organisations, dont l’Organisation Juive Européenne, de déposer une plainte. Sportivement, Atal a écopé d’une suspension de sept matchs de la part de la Ligue française de football. Son club, par ailleurs, l’a suspendu « jusqu’à nouvel ordre ».
Hier, au tribunal, l’international algérien a affirmé que la vidéo était « un message de paix ». Il a déclaré qu’il ne l’avait pas regardé jusqu’à la fin.
Finalement, le parquet a requis une condamnation de dix mois avec sursis et 45 000 euros d’amende « en rapport avec son salaire » (estimé à 100 000 euros mensuels), et une publication du jugement sur Instagram pendant six mois. Le verdict sera rendu le 3 janvier prochain.
L’affaire a soulevé beaucoup de réactions, aussi bien en France qu’en Algérie. Certains internautes n’ont pas compris pourquoi la justice s’est mise en branle rapidement en France contre le joueur algérien alors qu’il en est tout autre par rapport au chanteur Enrico Macias qui, à la même période pratiquement, avait appelé « à dégommer physiquement » les responsables du parti « La France insoumise », de Jean-Luc Mélenchon, tenant un discours critique vis-à-vis d’Israël. Pourtant cette formation politique a également déposé une plainte.