L’ancien Premier ministre français, Dominique de Villepin, n’a pas été tendre envers le gouvernement français, notamment sa gestion du dossier algérien, durant l’entretien qu’il a accordé à « Mediapart » et diffusé samedi 18 janvier 2025.
Celui-ci s’est élevé contre, comme il l’a dit, « la façon dont les grandes affaires diplomatiques sont traités aujourd’hui par les hommes politiques français par Twitter en quelques phrases ».
Et entre autres phrases, a-t-il cité, « il faut dénoncer l’accord de 68 ». « Quand on a l’histoire que nous avons avec l’Algérie, est-ce qu’on peut ramener à une formule comme celle-là », a-t-il indiqué.
« Qu’est-ce que ça veut dire, il faut supprimer l’accord de 68 ? », s’est demandé de Villepin, avant de répondre : » Ça veut dire, en gros, il faut donner un coup à l’Algérie ».
« C’est ça la diplomatie ? C’est ça une politique vis-à-vis d’un pays avec lequel nous sommes liés par la culture, par l’histoire, par la géographie, par le peuple ? », s’est encore exclamé l’ancien ministre des Affaires étrangères.
« On ne peut pas aujourd’hui prétendre parler au monde en employant uniquement le langage de la surenchère », a-t-il encore ajouté.
Pour rappel, le refus de l’Algérie de laisser débarquer l’influenceur algérien, « Doualemn », expulsé de France le 7 janvier dernier, avait fait réagir pas moins de trois ministres français, à savoir celui de l’Intérieur, Bruno Retailleau, des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, le 8 janvier, et par la suite le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, le 12 janvier.
L’Algérie avait expliqué, dans un communiqué, les raisons du refoulement de l’influenceur.