Le président américain Donald Trump a signé jeudi un décret imposant des sanctions à la Cour pénale internationale (CPI). Il l’accuse d’avoir engagé des actions « illégales et sans fondement » contre l’Amérique et son proche allié Israël.
Le texte, publié par la Maison-Blanche, interdit aux dirigeants, employés et agents de la CPI, ainsi qu’à leurs proches, d’entrer aux États-Unis. Il prévoit également le gel de leurs avoirs sur le sol américain.
Cette décision intervient après l’émission par la CPI de mandats d’arrêt visant le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant. Les juges de la Cour ont estimé qu’il existait des « motifs raisonnables » de soupçonner les deux responsables de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité en lien avec la guerre à Ghaza.
Par ailleurs, le président américain souligne que ni les États-Unis, ni Israël ne sont membres de la Cour pénale internationale et que les deux pays sont donc en dehors de sa juridiction.
Réaction de la CPI
« La CPI condamne la publication par les États-Unis d’un décret visant à imposer des sanctions à ses fonctionnaires et à nuire à son travail judiciaire indépendant et impartial », a déclaré la CPI dans un communiqué publié ce vendredi 7 février. « La Cour soutient fermement son personnel et s’engage à continuer de rendre justice et de redonner espoir à des millions de victimes innocentes d’atrocités à travers le monde, dans toutes les situations dont elle est saisie », a ajouté la CPI.
Fondée en 2002, la Cour, basée à La Haye aux Pays-Bas, compte aujourd’hui 124 États membres et n’a prononcé depuis sa création qu’une poignée de condamnations.
Avec AFP