Les deux jeunes manifestants, Salim Ihaddadene et Ait Yahia Ali Ismail, arrêtés pour avoir brandi l’emblème amazigh lors des marches populaires contre le pouvoir à Chlef ont été finalement libérés mais s’en sortent tout de même avec une condamnation à deux mois de prison avec sursis.
« Les avocats du barreau de Tizi-Ouzou et de Blida et d’autres barreaux présents ont pu libérer les deux détenus qui ont comparu devant le tribunal de Chlef pour avoir soulevé l’emblème Amazigh et viennent d’écoper d’une condamnation de 02 mois avec sursis », écrit l’Ordre des avocats de Tizi Ouzou sa page Facebook.
La libération de ces deux manifestants est certes une mesure d’apaisement qui fait suite à l’engagement du chef de l’Etat qui d’inviter la justice à examiner la possibilité « d’élargissement des personnes, dont l’interpellation s’est faite en lien avec le déroulement des marches populaires ». Néanmoins, le port de drapeau amazigh demeure , aux yeux des tenants du pouvoir notamment de Gaid Salah, un « délit » puni par la loi. Chose que même le régime de Bouteflika n’avait jamais remis en cause.