École internationale algérienne en France : des professeurs d’éducation du collège et lycée interpellent le président

Des professeurs d’éducation du collège et lycée à l’école internationale algérienne en France en appelle au président Abdelmadjid Tebboune pour résoudre leur situation socioprofessionnelle. Dans une longue lettre, les 22 signataires affirment qu’ils sont dans « une situation de crise après deux décennies passées à servir l'intérêt de l'élève avec dévouement et sincérité ».
© DR | École Internationale Algérienne en France

« Nous vous assurons que notre protestation était une réaction inévitable à la non-application du décret ministériel n° 62 du 27 septembre 2023, en particulier l’article 5, page 18, qui a été appliqué à toutes les catégories de travailleurs, à l’exception des enseignants de l’enseignement moyen et secondaire », expliquent les signataires.

Selon eux, après une longue période de patience où « l’on nous a promis de régler notre situation professionnelle précaire, et alors que les choses étaient sur le point d’être réglées, comme nous l’a annoncé l’ancien directeur de l’enseignement moyen et secondaire ».

La situation, selon eux, s’est à nouveau enlisée en juin 2022, et les enseignants étaient contraint de vivre dans des promesses, notamment celle venant de l’actuelle directrice. Les signataires se disent également choqués par la décision de la directrice de leur présenter, le 1e mars 2024, « des contrats de travail qui ne respectaient pas les promesses prises et ne nous garantissaient aucune stabilité ».

« Ces contrats réduisent à néant tous nos acquis. Et l’administration a augmenté la pression sur nous à cause de notre protestation que nous considérons comme légitime. Pis encore, le 27 mars 2024, la directrice nous a menacés de sanctions pouvant aller jusqu’à l’expulsion si nous continuions à protester. Lorsque nous avons tenté de la convaincre de l’urgence de résoudre notre situation, car nous craignons pour notre avenir professionnel, nous n’avons reçu aucune assurance de sa part, aucune réponse convaincante », précisent les protestataires.

Selon eux, la même directrice les a menacés, le 28 mars dernier, de les soumettre à des interrogatoires individuels pouvant déboucher sur leur licenciement et leur remplacement par de nouveaux enseignants. « Elle nous a dit ceci : ‘’Je suis l’Etat’’ », expliquent les rédacteurs de cette lettre, appelant le chef de l’Etat à intervenir « pour mettre fin à ce traitement arbitraire et résoudre leur situation étouffante ».

 

 

 

 

 

 

 

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