Education à Tamanrasset : le secteur de tous les maux !

Vraisemblablement, les brimades administratives et les abus de pouvoir s’érigent en mode de gestion au sein de la direction de l’éducation de la wilaya de Tamanrasset. L’installation du nouveau directeur a, semble-t-il, ravivé les esprits revanchards et vindicatifs de certains responsables d’établissement qui se sont acharnés contre tout employés proches ou en relation avec l’ancienne directrice, actuellement installé dans le même poste à Djanet.
© DR | le ministère de l'éducation nationale propose une solution pour l'allègement des cartables des écoliers.

Le cas de Ouassa Siham, employé depuis le 13/03/2022 au terme d’un contrat à durée indéterminée au lycée Habadi Ahmed de Tafsit est on ne peut plus éloquent. Recrutée en qualité d’ouvrier professionnel pour occuper le poste de cuisinier, elle dit avoir fait face à tous types d’abus et d’exactions de la part de son responsable hiérarchique qui s’obstine dans l’avanie pour la pousser vers la porte de sortie.

Dans une lettre de doléance adressée, le 24 du mois en cours, au wali de Tamanrasset, Mme Ouassa a dénoncé la forme de « dictature» exercée sur sa personne juste parce qu’elle entretenait de bonnes relations avec l’ancienne directrice. L’on pouvait lire dans le document, dont INTERLIGNES s’est procuré une copie, que la genèse de cet acharnement a commencé depuis mars dernier, lorsque le directeur de l’établissement employeur aura intimé l’ordre à la concernée de vider le logement d’astreinte qu’elle occupe depuis le 30 juin 2022, sur décision officielle de la directrice d’alors.

D’après notre interlocutrice, le directeur la maltraite quotidiennement et il lui a même interdit l’accès à l’établissement. « Depuis le départ de la directrice de l’éducation, c’est tout le monde qui s’acharne contre moi pour des raisons qui demeurent inexpliquées. On fait tout pour m’expulser du logement et  me jeter à rue. C’est inhumain ! » se lamente-t-elle avant de renchérir : « Je suis allée voir le directeur de l’éducation de la wilaya, mais il m’a humilié devant nombre d’employés qui sont venus à leur tour se plaindre des problèmes dans lesquels ils se morfondent. Sincèrement, je ne sais plus à quel saint se vouer. On fait des mains et des pieds pour me révoquer et me laisser dans un état de dénuement pour qu’ils s’en réjouissent. Gravissime ! ».

 

Toujours dans la lettre de doléance, également adressée au ministre de l’éducation nationale, au syndicat national des ouvriers professionnels ainsi qu’au directeur de l’éducation de la wilaya, Mme Ouassa évoque une autre forme d’abus. Pour se débarrasser d’elle comme s’il s’agit d’un véritable casse tête chinois, on lui a notifié le 23 avril écoulé une décision de mutation vers un autre établissement sans même avoir son consentement encore moins son avis, sachant que la mutation d’office ne se fait, qu’en cas de sanction pour faute professionnelle du 3e degré ou durant la période fixée par le ministère de tutelle généralement à la fin de chaque année scolaire pour éviter la perturbation et l’instabilité professionnelle des employés de ce secteur névralgique.

Malheureusement, le cas de Ouassa Siham a été traité suivant des considérations autres que professionnelles quitte à bafouer « les instructions de la tutelle ou encore celles du Président de la République qui veille sur la quiétude des employés et l’application de leur droits » lit-on dans le document.

Joint par téléphone, le directeur de l’éducation de la wilaya de Tamanrasset, Haroune Bélaid, a expliqué que le transfert de l’employée en question s’est fait pour « nécessité de service». A cette déclaration, la victime rétorque sereinement « J’occupe le poste de cuisinier au sein de ce CEM et il a préféré me mettre à l’écart et ramener un autre cuisinier relevant administrativement du secteur des collectivités locales. Je ne vois pas de quelle nécessité  il s’agit. On veut tromper le directeur de l’éducation, et on a réussi à le faire ».

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