La grève de deux jours à laquelle ont appelé quatre syndicats d’enseignants a été, selon toute vraisemblance, différemment suivie dans les trois paliers de l’éducation et dans les différentes régions du pays.
Au niveau de la capitale, beaucoup d’enseignants du secondaire, du moyen et du primaire ont répondu favorablement à l’appel du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (Cnapeste), du Syndicat national autonome du personnel de l’enseignement secondaire et technique (Snapest), du Conseil des Enseignants des Lycées Algériens (CELA) et de l’Organisation algérienne des professeurs de l’éducation (Madjel).
A cet effet, plusieurs établissements scolaires d’Alger, comme c’est le cas avec le lycée El Idrissi, à Alger centre, Ourari Mustapha de Birkhadem, le collège El Gharnati à Ain Benian, quelques écoles primaires de la même ville et d’autres établissement encore ont enregistré des taux de suivi de 50% et plus.
Dans les autres wilayas du pays, les taux ont été assez élevés aussi, notamment pour ce qui est des lycées. Selon, le CELA de Oum El Bouaghi, 59% des lycées de la wilaya ont été touchés par la grève.
Le coordinateur national du Cnapeste, Messaoud Boudiba, nous a, d’ailleurs, affirmé, aujourd’hui, qu’il y a eu une « large adhésion » des enseignants à ce mouvement de grève. Des enseignants que nous avons pu contacter sont également allés dans ce même sens.
Il faut rappeler que cette grève de deux jours a été lancée en réaction, ont indiqué ces syndicats, au refus de la tutelle de les impliquer dans la préparation du statut particulier de l’enseignant.
Ils réclament, comme indiqué dans le communiqué annonçant cette grève, un « accès à une copie du projet du statut particulier qui a été présenté au niveau du Conseil des Ministres ». « Nous demandons à être impliqué dans l’enrichissement, la révision et la correction de ce texte qui doit connaître une refonte en profondeur », ont-ils déclaré.
Les quatre organisations syndicales exigent également « la révision du régime indemnitaire », en les impliquant « dans sa préparation et son enrichissement afin de rehausser le statut matériel, moral et social de l’enseignant ».
Dans un autre communiqué rendu public samedi 27 avril, soit à la veille des deux jours de grève, les quatre syndicats ont tenu à signaler le « refus » du ministère de l’Education de laisser les organisations syndicales consulter ce texte (projet du statut du personnel de l’éducation) qui est en examen au niveau du Conseil des ministres, ce qui est en « contradiction », relèvent les syndicats, avec « les orientations et directives du Président de la République qui a ordonné d’associer les partenaires sociaux dans sa préparation afin de l’enrichir ».