Education : Quatre syndicats optent pour une grève cyclique hebdomadaire de deux jours

Quatre syndicats du secteur de l'éducation, le Cnapeste, le Snapest, le CELA et Madjal, ont opté pour une grève cyclique hebdomadaire de deux jours à partir des 11 et 12 février prochain et ce pour dénoncer les décrets publiés récemment au Journal officiel relatifs au statut particulier et au régime indemnitaire.
© DR | Les quatre syndicats autonomes de l'éducation ont rejeté le statut particulier et le régime indemnitaire

Quatre syndicats du secteur de l’éducation, à savoir le Conseil des enseignants des lycées Algériens (CELA), le Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (CNAPESTE), le Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (SNAPEST) et l’Organisation algérienne des professeurs de l’éducation (Madjal), ont signé un communiqué commun dans lequel ils rejettent « le plus gros du contenu du statut particulier« .

Ce dernier, ajoute-ils, « n’est pas conforme et ne répond pas aux instructions du Président de la République ».

De même, les revalorisations du régime indemnitaire « ne peuvent faire face à la baisse du pouvoir d’achat et la hausse continue des prix ».

A cet effet, les quatre syndicats ont décidé d’une grève cyclique hebdomadaire de deux jours à partir des mardi 11 et mercredi 12 février prochain, ainsi que de rassemblements au niveau des directions de l’éducation de chaque wilaya, mercredi 12 février.

Ainsi, Cnapeste, Snapest, CELA et Madjal réclament la révision de ce nouveau statut notamment pour ce qui est de ses aspects liés aux « catégories, missions, fautes professionnelles, sanctions, promotion… ». Tout comme il est question de la « révision du régime indemnitaire pour porter à la hausse les primes et indemnités et créer de nouvelles primes ».

De plus, ils mettent l’accent sur « la nécessité de mettre en application les instructions du président de la République relatives à la préparation d’un statut particulier pour l’enseignant ».

Les quatre syndicats exigent également l’application du nouveau statut et régime indemnitaire « avec effet rétroactif à partir de janvier 2024 en application de la décision du Président prise en conseil des ministres du 24 décembre 2023 ».

Pour rappel, le décret exécutif n° 25-54 du 21 janvier 2025 portant statut particulier des fonctionnaires appartenant aux corps spécifiques de l’éducation nationale et le décret exécutif n° 25-55 du 21 janvier 2025 instituant le régime indemnitaire des fonctionnaires appartenant aux corps spécifiques de l’éducation nationale ont été publié le week-end dernier au Journal officiel.

Face aux critiques exprimées par plusieurs syndicats, le ministère de l’Education a rendu public, dimanche 26 janvier dernier un communiqué dans lequel il apporte des « clarifications » par rapport à certains aspects comme « les fonctionnaires des services économiques », « le droit de bénéficier de cinq années avant l’âge légal de la retraite », « l’interdiction pour le fonctionnaire du secteur de l’éducation d’exercer toute autre activité lucrative à titre privé » ou encore concernant « la date de la mise en œuvre » de ce statut.

A propos de ce dernier point, par exemple, le ministère de l’Education a indiqué avoir « entamé la prise des mesures nécessaires pour permettre aux fonctionnaires d’en bénéficier dans les plus brefs délais, que ce soit en termes d’intégration, de promotion ou de perception des augmentations ».

Des « clarifications » qui, selon toute vraisemblance,  n’ont pas convaincu les syndicats.

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