Réunis mercredi en assemblée générale, les travailleurs ont constaté l’absence de solution de la part de la direction. «Les travailleurs de la SPA El Watan, représentés par la section syndicale, constatent, qu’après une suspension de la grève illimitée pour une durée d’un mois, l’employeur n’a toujours pas trouvé de solution au versement des salaires impayés depuis le mois de mars 2022», indique la section syndicale-UGTA, dans un communiqué.

Le même représentant rappelle que cette trêve avait été décidée le 16 août par l’AG des travailleurs «afin de donner à l’employeur l’ultime chance de satisfaire les revendications des salariés».

Mais, devant le constat d’incapacité de la direction à faire la moindre avancée durant 30 jours, les travailleurs réunis ont donc décidé de «reprendre leur mouvement de grève illimitée, dès vendredi 16 septembre 2022».

Comme démarches entreprises, la direction a lancé des appels aux autorités «pour permettre un rééchelonnement de la dette fiscale et bancaire du journal tel que décidé en direction de la plupart des entreprises en difficulté». Aucun écho favorable ne semble avoir été reçu.

Les comptes de l’entreprise El Watan sont toujours bloqués à cause de dettes d’un montant de 55 millions de dinars d’impôts et de 45 millions de dinars d’un crédit contracté auprès de la banque CPA.

En août dernier, la direction qui s’était félicitée de la suspension de la grève pour permettre «la reprise du fonctionnement normal de l’entreprise», avait fait état d’«une requête en référé» déposée auprès du tribunal compétent «en vue du déblocage des salaires des travailleurs, tel que prévu par la loi». Mais sans suite.

Les travailleurs, eux, n’en peuvent plus. Après sept mois sans salaires, la grève demeure le seul moyen e lutte pour faire valoir leurs droits. Et dans toute l’histoire, la survie du journal El Watan est sérieusement menacée