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Election du 12 décembre : Un scrutin sans les islamistes ?

 Les partis islamistes tournent aussi le dos à la présidentielle du 12 décembre. Deux plus importantes formations de cette mouvance ont décidé de ne pas prendre part à cette joute, en dénonçant l’absence de garantie de transparence. S’achemine-t-on vers un scrutin sans les islamistes ? C’est le cas visiblement. 

 
Le « deux poids lourds de ce courant », en l’occurrence le MSP d’Abderrazak Makri et le FJD d’Abdellah Djaballah refusent de participer à la légitimation de ce rendez-vous. Pourtant, ces deux partis étaient des partisans de l’organisation d’une présidentielle « dans les plus brefs délais ».
En effet, ces deux formations donnes l’impression de s’être ressaisis. Les deux chefs de partis islamistes estiment que les conditions « ne sont pas réunies pour la tenue de cette échéance ». Le premier à trancher sa position concernant cette élection et le président du FJD, Abdellah Djaballah.
Ayant réuni, samedi dernier le conseil consultatif de sa formation, ce dernier estime que « la poursuite du mouvement dans ses marches pacifiques et son attachement à ses revendications constituent un message clair au pouvoir ».
« Il est impossible de convaincre la population de la possibilité d’organiser des élections sans que le pouvoir de fait ne prenne un certain nombre de mesures pour rétablir la confiance. Parmi ces mesures, il y a le départ des symboles et des résidus de l’ancien régime, en particulier le Premier ministre Bedoui, son gouvernement et le chef d’État illégitime, rejetés par la population », précise le parti d’Abdallah Djaballah.
Si son président ne sera pas candidat à cette joute, le FJD peut cependant opter pour le soutien d’un des candidats en lice. Le MSP lui a emboité le pas, samedi soir. La formation que préside Abderrazak Makri a été aussi très critique à l’égard du processus électoral lancé par le pouvoir. Il justifie sa non-participation à cette élection par l’absence de toute garantie d’éviter la fraude électorale.
« Nous avons remarqué plusieurs niche de la fraude, à commencer par le fichier électoral qui n’est toujours pas assaini. De plus, l’instance de dialogue et l’autorité des élections ont été désignées par le pouvoir et ne disposent d’aucune indépendance. A cela, il faut ajouter les graves lacunes relevées dans les textes de loi adoptés par le Parlement qui excluent les partis du contrôle de l’opération électoral », affirme le président du MSP, lors d’une conférence de presse animée, hier dimanche à Alger.
De ce fait, le seul parti islamiste engagé dans cette course est celui présidé par le transfuge du MSP, Abdelkader Bengrina, en l’occurrence El Bina.

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