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Élection présidentielle : Assoul, Hanoune et Neghza…trois femmes qui se lancent dans la course  

La Présidente de la CGEA, Saida Neghza, est la troisième femme, après Zoubida Assoul et Louisa Hanoune, à avoir annoncé sa décision de se porter candidate à l’élection présidentielle du 7 septembre prochain.
© DR | Zoubida Assoul, Louisa Hanoune et Saida Neghza trois candidates à l'élection présidentielle du 7 septembre

La Présidente de la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA), Saida Neghza, a annoncé, lundi 10 juin 2024, sa décision de se porter candidate à l’élection présidentielle du 7 septembre prochain.

Une candidature qui s’ajoute à celles de la présidente de l’Union pour le changement et le progrès (UCP), Zoubida Assoul et la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune.

Si ces deux dernières sont à la tête de formations politiques de l’opposition, Neghza, elle, vient du monde des affaires.

Celle-ci, rappelons-le, qui est à la tête de la CGEA depuis 2016, avait défrayé la chronique, il y a quelques mois, en dénonçant un « comité ministériel » qui se réunissait pour sanctionner des hommes d’affaires en dehors de tout cadre légal, comme elle l’avait signalé.

Une dénonciation qui lui a valu une « mise au point » assez virulente de la part de l’APS, l’agence officielle, même si, par la suite, l’exécutif, sous les instructions du président de la République, a renoncé à ce comité, après avoir reconnu son existence.

Pour les deux autres candidates à la candidature, c’est somme toute naturel qu’elles se retrouvent dans cette course, eu égard à leurs statues de femmes politiques.

Quatrième participation pour Hanoune

C’est le cas notamment de Louisa Hanoune qui a déjà eu par le passé, respectivement en 2004, 2009 et 2014, à s’engager dans la course à l’investiture suprême.

Cette chevronnée de la politique, qui s’est forgée dans la clandestinité dès les années quatre-vingts, a fait son apparition devant le grand public au lendemain de l’ouverture politique, il y a exactement 34 ans lors de l’émission télévisée « face à la presse ».

En 2004, la SG du PT avait récolté un peu plus de 100 000 voix (1% environ), terminant à la cinquième place derrière, Abdelaziz Bouteflika, réélu, Ali Benflis (6,42% des voix), Abdallah Djaballah (5%) et Said Sadi (1,9%).

En 2009, elle arrive à la deuxième place, derrière Bouteflika, avec près de 650 000 voix (4,22%) dans une élection à laquelle avait également pris part Moussa Touati, Ali Fawzi Rebaine, Djahid Younsi et Mohamed Saïd.

En 2014, l’élection durant laquelle Bouteflika a été réélu pour un quatrième mandat malgré sa maladie, la QSG du PT termine à la quatrième place avec près de 150 000 voix (1,37%), derrière Ali Benflis, deuxième (12,30%) et Abdelaziz Belaid, troisième (3,06%).

Expliquant sa position de prendre part à cette élection, Louisa Hanoune a évoqué, entre autres, l’évolution des contextes, international et régional, et les risques qui pèsent sur l’Algérie.

Assoul, une première fois

L’autre candidate, Zoubida Assoul, n’est pas dans la même logique. Lors d’une conférence de presse tenue le 1er mars dernier pour annoncer sa candidature, elle a axé son intervention beaucoup plus sur le fait que le rôle des politiques est de « faire aboutir » les revendications citoyennes notamment celles, pour le changement, exprimées durant le Hirak.

Contrairement à Hanoune, Assoul est à sa première participation à l’élection présidentielle. Et l’UCP, parti politique créé en 2012 et qui a eu son agrément en 2013, n’est pas aussi bien « rôdé » que le PT qui a eu déjà à participer à plusieurs rendez-vous électoraux aussi bien nationaux (APN) que locaux (APW et APC), même si le parcours politique de sa présidente remonte au début des années quatre-vingt-dix lorsqu’elle était membre du CNT (Comité national de transition).

Assoul pourra également compter sur le capital sympathie qu’elle a gagné auprès de beaucoup d’algériens eu égard à ses positions durant le Hirak ou même avant, lorsqu’elle était porte-parole du mouvement Mouwatana qui s’est opposé, dès 2018, à un cinquième mandat de Bouteflika.

Passer l’écueil des 50 000 signatures 

Or, ces trois candidates à la candidature doivent passer l’écueil de 50 000 signatures (ou 600 parrainages d’élus) nécessaires pour déposer le dossier.

A priori, c’est Louisa Hanoune qui a plus de chance de les collecter vu qu’elle a réussi par le passé, à trois reprises, à prendre part à une élection présidentielle.

Mais cela reste difficile, la scène politique pouvant évoluer d’une manière différente pour les uns et les autres.

Dans tous les cas de figure, une organisation politique qui dispose d’un ancrage populaire, même relatif, est un atout considérable pour n’importe quel candidat. Certains pourront même compter sur des soutiens venus d’autres bords politiques.

Neghza, pour sa part, pourrait s’appuyer sur les réseaux de son organisation patronale à travers le pays.

Mais, collecter 50 000 signatures, réparties sur 29 wilayas au moins, avec un minimum de 1200 signatures par wilaya, reste une tâche compliquée, hormis pour les candidats bénéficiant du soutien des partis disposant de beaucoup d’élus, étant donné que réunir 600 parrainages d’élus est à leur portée bien entendu.

 

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