L’élection présidentielle de la Turquie, qui a eu lieu hier, dimanche 14 mai, n’a pas, jusque-là, donné de vainqueur. Aucun des candidats en lice n’a réussi à passer la barre des 50% nécessaire, selon les chiffres rapportés par l’agence officielle turque, Anadolu, et la chaîne de télévision « TRT ».
Selon les estimations de ce matin (10h30), et alors que 99,38% des bulletins ont été dépouillés, le Président en exercice, Recep Tayyip Erdogan, qui brigue un troisième mandat, a obtenu, 49.42% des voix, alors que le candidat de l’opposition, Kemal Kiliçdaroglu, a eu 44.95%. L’élection a enregistré un taux de participation important de 87.21%.
Les deux autres candidats, Sinan Oğan et Muharrem İnce, ont jusque-là obtenu respectivement, 5,20% et 0,43%. Muharrem İnce avait annoncé son retrait de la course quatre jours avant la date du scrutin. Il avait cédé à la pression de sa base qui veut apparemment renforcer la candidature de Kiliçdaroglu. Néanmoins, administrativement son nom a été maintenu puisque le processus avait déjà été lancé.
Pour ce qui est des législatives (les deux élections sont organisées le même jour), c’est la « coalition du Peuple », menée par le parti de la justice et du développement, d’Erdogan, qui arrive en tête (99,27% des voix ont été dépouillées jusqu’à lundi 15 mai à 10h30), avec 321 sièges sur 600. Le parti de la justice et du développement, à lui seul, a décroché 266 sièges. Cette coalition est donc majoritaire à l’Assemblée turque. La « Coalition de la Nation » (opposition) a quant à elle obtenu 213 sièges. Le parti « Gauche verte » a obtenu, pour sa part, 62 sièges.
En tout état de cause, les turcs sont suspendus, aujourd’hui, à la proclamation officielle des résultats définitifs. Mais, d’ores et déjà, même les candidats en lice se sont projetés dans l’optique d’un second tour de l’élection présidentielle.