Lors d’une allocution prononcée à l’occasion de la célébration de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes, rendant hommage à l’avocate et militante féministe, Gisèle Halimi, morte en juillet 2020 à 93 ans, ayant consacrée sa vie à la lutte des droits des femmes. Elle a joué un majeur dans la légalisation de l’avortement et la criminalisation du viol.
En parallèle, l’avocate s’est distinguée pour avoir pris position contre le colonialisme en Tunisie, d’où elle était originaire, ainsi qu’en Algérie où l’avocate a dénoncée l’usage de la torture par l’armée française. Elle a fait partie des avocats des militants nationalistes.
Le président de la République pèse ses mots mais ne fait pas l’impasse sur les combats coloniaux de l’avocate. Il évoque d’abord la cause tunisienne puis la guerre d’Algérie. « Elle avait le sentiment de soutenir, par ses mots et ses démonstrations, ce qu’elle savait de la liberté et des droits promis par la République », déclare-t-il.
Emmanuel Macron évoque ensuite le sort de Djamila Boupacha, militante du FLN que l’avocate a défendue en 1960. « L’humiliation, la torture, le viol, l’avaient accablée », dit-il à propos de Mme Boupacha. « Gisèle Halimi a porté la cause de l’indépendance algérienne, ajoute-t-il. « La guerre d’Algérie doit maintenant prendre toute sa place dans notre mémoire, ici en France, et en Algérie », déclare-t-il enfin.
Djamila Boupacha a été arrêtée dans la nuit du 10 au 11 février 1960 avec son père et son frère, Djamila Boupacha est accusée d’avoir déposé un engin explosif à la Brasserie de la Faculté d’Alger en septembre 1959. Entre la date de son arrestation et sa comparution devant le juge, elle a été torturée et violée au centre de Hussein Dey, passant ainsi aux aveux. dans ce contexte intervient la jeune avocate, Gisèle Halimi, qui rencontre sa cliente pour la première fois le 17 mais 1960.