Ce sont des milliers de personnes qui sont sortis dans la rue, ce jeudi, en solidarité avec le peuple palestinien, à l’appel de plusieurs partis politiques, syndicats, organisations de la société civile, famille révolutionnaire…, et ce, à travers toutes les wilayas du pays.

A Alger, la marche qui a pris comme point de départ, la place du 1^er mai, pour rejoindre la place des Martyrs, en passant par les principales artères de la capitale, les rues Hassiba Ben Bouali, Colonel Amirouche et Zighoud Youcef, a, comme celles organisées dans toutes les autres régions, drainé une foule nombreuse.

Employés, étudiants, chômeurs, supporters…femmes, hommes, personnes âgées, toutes les franges et catégories de la société étaient représentées.

Les « marcheurs » s’étaient rassemblés au niveau de la place du 1^er mai bien avant 11h, l’heure fixée pour le départ de la marche. Beaucoup d’entre eux portaient le drapeau palestinien. Celui-ci, d’un plus grand format, était également accroché sur les immeubles attenants.

« On ne peut qu’être solidaire avec un peuple qui subit l’injustice depuis plus de soixante-dix ans », dira un septuagénaire, marchant difficilement, épaulé par quelques personnes. « Je suis heureux qu’il y ait beaucoup de jeunes », a-t-il encore ajouté.

Des slogans fustigeant le colonialisme israélien et exprimant la solidarité avec les Palestiniens, commençaient à se faire entendre. « Palestine Echouhadas (Palestine, les martyrs, NDLR) », « Libérez Palestine », « Djeich, Chaab, Maak ya Ghaza (Armée, peuple, avec toi Ghaza, NDLR) », sont entre autres les slogans scandés par les manifestants.

Parmi ces derniers, beaucoup portaient des pancartes sur lesquelles étaient inscrits quelques mots d’ordre. « Le peuple algérien est avec le choix de la résistance », « Palestine Indépendante, avec El Qods comme capitale », « La normalisation est une trahison, la neutralité est une trahison, la résistance est un droit légitime », peut-on lire sur quelques-unes d’entre elles.

Certains manifestants ont, pour leur part, collé sur des pancartes, des images montrant les traces du bombardement de l’hôpital Al Mamdani, à Ghaza, par l’armée israélienne, survenu dans la soirée du lundi 17 octobre et qui a fait des centaines de victimes.

A noter que plusieurs responsables, cadres et militants de partis politiques, des chefs d’organisations syndicales et d’autres personnalités, parmi ceux qui ont signé l’appel pour cette action, à l’image de ceux du MSP, Jil Jadid, FFS, pour les partis, SNPSP, pour les syndicats, ou encore le bâtonnat d’Alger pour ce qui est des avocats, pour ne citer que ceux-là, y ont pris part.

Vers 13h, la foule a commencé à se disperser dans le calme. En plus du Croissant rouge algérien (CRA), les autorités ont mobilisé plusieurs services pour l’encadrement de ces marches. Il y avait sur place plusieurs unités de la protection civile et des équipes de la Seaal, chargées de la distribution d’eau. Un fort dispositif sécuritaire a été mis en place pour l’occasion.