En vue de soigner son image : le FCE interdit à ses membres d’exercer la politique

© DR | Mohamed Sami Agli, président du FCE


Le forum des chefs d’entreprise (FCE) semble vouloir redorer son blason terni, ces dernières années en raison de la connexion d’un nombre important de ses membres avec les milieux politiques en intervenant dans les financements occultes des campagnes électorales du président déchu et des partis au pouvoir.


En effet, pour tenter de se départir de cette réputation peu reluisante, le syndicat des patrons veut mettre fin à cette « collusion virale » des hommes d’affaire, membre de l’organisation, avec les chefs de l’Etat et les partis politiques.

A cet effet, il vient d’interdire à ses adhérents d’exercer la politique sous sa bannière. «Conscient de la mission qui est la sienne et, dont il n’aurait jamais dû se départir ; fort de la sincérité de l’engagement des chefs d’entreprise qui l’animent ; convaincu que la construction de l’Algérie nouvelle à laquelle aspirent les Algériens suppose des instruments d’intermédiation et de régulation fiables, viables et crédibles, le FCE se démarque des pratiques et réflexes qui ont altéré son image de marque et obéré sa crédibilité », explique le FCE présidée par Mohamed Sami Agli dans un communiqué, rendu public aujourd’hui.

Le remplaçant d’Ali Haddad, actuellement en détention en compagnie d’un autre vice-président du FCE, en l’occurrence Amar Ben Omar, s’engage à se retirer complètement de la politique. « Le FCE acte définitivement son engagement exclusif en direction des questions et des préoccupations économiques en les dissociant de la chose politique. De ce fait, il interdit à tous ses membres l’exercice, sous quelque forme que ce soit, de toute activité politique sous sa couverture », lit-on dans le document du FCE.

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