Entrée en vigueur de l’interdiction d’entrée aux États-Unis pour les ressortissants de 12 pays

Le décret exécutif interdisant l’entrée aux États-Unis des ressortissants de douze pays, signé la semaine passée par le président américain, Donald Trump, est entrée en vigueur dans la nuit du dimanche au lundi.
© DR | Donald Trump signant ses premiers décrets ce lundi 20 janvier 2025

Selon le texte du décret présidentiel, la liste des pays dont les ressortissants sont interdits d’entrée sur le sol américain sont l’Afghanistan, de Birmanie, du Tchad, du Congo-Brazzaville, de Guinée Equatoriale, d’Érythrée, d’Haïti, d’Iran, de Libye, de Somalie, du Soudan et du Yémen.

Cette décision, prise afin de « protéger les États-Unis face aux terroristes étrangers et aux autres menaces pour la sécurité nationale ».

L’exécutif américain, qui mène une politique anti-immigration très restrictive, motive l’inscription des pays concernés sur cette liste par l’absence d’administrations efficaces pour assurer un contrôle des voyageurs et la tendance des ressortissants de certains à rester aux États-Unis après l’expiration de leurs visas.

Les ressortissants de sept autres pays sont frappés par des restrictions dans la délivrance de visas : le Burundi, Cuba, le Laos, la Sierra Leone, le Togo, le Turkménistan et le Venezuela.

Le président américain a comparé cette décision annoncée mercredi dernier aux « restrictions efficaces » qu’il avait imposées aux ressortissants de sept pays majoritairement musulmans, qualifiées par ses détracteurs de « Muslim ban » au début de son précédent mandat, en 2017. Quatre pays figurent d’ailleurs sur les deux listes : Iran, Libye, Soudan et Yémen.

Ces interdictions ont été accueillies avec inquiétude et perplexité par plusieurs pays ciblés. Le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, Volker Türk, a exprimé ses « inquiétudes au regard du droit international » en raison de la « portée très large et générale » de cette interdiction. Amnesty International a dénoncé un décret « discriminatoire, raciste et absolument cruel ». L’Union africaine (UA) s’est dite « préoccupée par l’impact négatif potentiel de telles mesures », y compris sur « les relations diplomatiques » avec les pays concernés.

L’un d’entre eux, le Tchad a annoncé suspendre l’octroi des visas aux citoyens américains à titre de mesure de rétorsion.

Avec AFP

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