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Erdogan d’accord pour soutenir l’adhésion de la Suède à l’Otan

La Turquie a donné son accord lundi à l'adhésion de la Suède à l'Otan, une "journée historique" qui permet aux Alliés de mettre en avant leur unité au cours d'un sommet centré sur le soutien à l'Ukraine, près de 18 mois après le début de l'offensive russe.
Le président Recep-Tayyip Erdogan et le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg
© DR | Le président Recep-Tayyip Erdogan et le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg

« Finaliser l’adhésion de la Suède à l’Otan est une étape historique qui bénéficie à la sécurité de tous les alliés de l’Otan en cette période critique. Elle nous rend tous plus forts et plus en sécurité », a salué le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg.

A l’issue d’une rencontre entre le président turc Recep Tayyip Erdogan, réélu fin mai pour cinq ans, et le Premier ministre suédois Ulf Kristersson, il a précisé que M. Erdogan avait accepté de transmettre le protocole d’adhésion de la Suède au Parlement turc « dès que possible ».

Le parallèle avec le précédent sommet de l’Alliance atlantique à Madrid, il y a un an, est frappant. A l’époque, déjà, il avait fallu des heures de négociations pour arracher au chef de l’Etat turc un soutien à l’invitation initiale à Stockholm.

En début de journée, pourtant, M. Erdogan avait jeté un froid sur les perspectives d’un règlement rapide de cette question, en liant l’adhésion de la Suède à l’Otan à celle – au point mort depuis plusieurs années – de la Turquie à l’Union européenne.

Une rencontre avec le président du Conseil européen Charles Michel avait laissé entrevoir une éclaircie, ce dernier évoquant, dans un tweet, leur volonté commune de « redynamiser » les relations Turquie-UE.

M. Stoltenberg a aussi dit que la Suède avait accepté « en tant que membre de l’UE, de soutenir activement les efforts visant à redynamiser le processus d’adhésion de la Turquie à l’UE et de contribuer à la modernisation de l’accord d’union douanière UE-Turquie et à la libéralisation des visas ».

 Nécessaires réformes en Ukraine

Sur la question sensible de l’adhésion de l’Ukraine, l’Alliance a annoncé qu’elle allait lever le MAP (« Membership action plan »), sorte d’antichambre à la candidature à l’Alliance qui fixe un certain nombre d’objectifs de réformes.

« Mais l’Ukraine devra encore mener d’autres réformes avant d’adhérer à l’Otan », a souligné un responsable occidental sous couvert de l’anonymat.

« L’Ukraine mérite de faire partie de l’Alliance. Pas maintenant car maintenant, c’est la guerre, mais nous avons besoin d’un signal clair et ce signal est nécessaire dès maintenant », a déclaré M. Zelensky dans son message vidéo quotidien sur Telegram.

Depuis des mois, la Maison Blanche explique que l’adhésion de l’Ukraine ne peut être envisagée à court terme et qu’il est préférable de se concentrer sur des mécanismes d’aide militaire dans la durée.

« Le processus d’adhésion à l’Otan prend du temps », a martelé le président américain Joe Biden dans un entretien avec CNN.

Alors qu’un nouveau bombardement russe sur un centre de distribution d’aide humanitaire à Orikhiv, dans le centre de l’Ukraine, a fait au moins quatre morts lundi et que la contre-offensive ukrainienne est à la peine, les membres de l’Alliance entendent donner des garanties quant à leur engagement à défendre l’Ukraine.

Kiev a revendiqué lundi avoir repris 14 km2 la semaine dernière, soit 193 km2 depuis début juin.

Plusieurs poids lourds de l’Otan négocient de possibles engagements de fournitures d’armes sur le long terme à Kiev.

Bombes à sous-munitions critiquées

Les promesses d’armes viendraient en complément des dizaines de milliards de dollars d’équipements déjà livrés à l’Ukraine depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

En attendant, l’Ukraine a d’ores et déjà obtenu vendredi de Washington la promesse de lui livrer des bombes à sous-munitions, des armes très controversées.

Interdites dans de nombreux pays, ces dernières sont vivement critiquées car elles tuent à l’aveugle en dispersant des petites charges explosives avant ou après l’impact et sont accusées de faire de nombreuses victimes civiles collatérales.

La Russie y a vu un « aveu de faiblesse ».

Joe Biden a défendu sa décision « difficile ». Rishi Sunak, à qui il a rendu une visite éclair, avait appelé samedi à « décourager » l’utilisation de ces armes interdites par la convention d’Oslo de 2008, signée par son pays.

La guerre en Ukraine, qui a commencé le 24 février 2022 par une invasion russe, a fait 9.000 morts parmi les civils, dont 500 enfants, selon l’ONU qui estime que le bilan des victimes pourrait être bien plus élevé.

Avec AFP

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