Ces derniers reprochent au président Joe Biden l’approche adoptée face à la guerre en cours entre Israël et la Palestine, qui alimente des « tensions croissantes » au sein du département d’État.

Selon HuffPost, qui cite les déclarations de responsables au département d’Etat soulignent que le secrétaire d’État Antony Blinken et ses conseillers les plus haut placés négligent une « frustration interne généralisée ». Certains membres du département affirment se sentir « ignorés par Blinken et son équipe », qui n’accordent pas d’intérêt aux conseils de leurs propres experts, se concentrant plutôt sur le soutien à l’opération terrestre qu’Israël à Gaza, où est basé le groupe militant palestinien Hamas.

« Une grande mutinerie se prépare à tous les niveaux au sein du Département d’État », a déclaré un responsable du Département d’État.

Depuis le début des opérations armées du Hamas et autres factions de la résistance palestinienne le 7 octobre contre Israël, les combats dans la région ont fait plus de 4 000 morts et Israël prépare une invasion terrestre dans Ghaza qui devrait engendrer plusieurs victimes supplémentaires.

Biden et Blinken affirment vouloir aider Israël à vaincre de manière décisive le Hamas, sans toutefois se soucier de la souffrance des populations civiles de Gaza ni de conflit régional plus large. Les deux ont récemment visité Israël et Blinken donne la priorité à une tentative d’ouvrir la frontière entre Gaza et l’Égypte pour permettre « l’acheminement de l’aide humanitaire » dans la région soumise à un blocus totale par l’état hébreu.

Cette situation fait suite à la démission, mercredi,  de Josh Paul, un vétéran du Département d’État. Après plus d’une décennie de travail sur des contrats d’armement, il a déclaré qu’il ne «pouvait pas soutenir moralement les efforts de guerre d’Israël soutenus par les États-Unis».

« Au cours des dernières 24 heures, j’ai reçu énormément de messages de la part de collègues… avec des mots de soutien vraiment encourageants et beaucoup de personnes disant qu’elles ressentent la même chose et que c’est très difficile pour elles », a déclaré Paul, dont le départ a été signalé en premier par HuffPost.

Paul a décrit cela comme surprenant : « Je m’attendais à ce que personne ne veuille me toucher avec un bâton de dix pieds… en raison de la sensibilité de tout ce qui concerne Israël. »

Contacté pour commenter cette histoire jeudi, un représentant du Département d’État a dirigé HuffPost vers les déclarations faites plus tôt dans la journée par le porte-parole de l’agence, Matthew Miller.

« L’une des forces de ce département est que nous avons des personnes avec des opinions différentes. Nous les encourageons à faire connaître leurs opinions », a déclaré Miller dans ces remarques. « Bien sûr, c’est le président qui fixe la politique, mais nous encourageons tout le monde, même lorsqu’ils sont en désaccord avec notre politique, à faire savoir… à leur direction. »