Aujourd’hui, le nouveau ministre de la Jeunesse et des Sports, Abderrahmane Hammad, a indiqué que la boxeuse a effectué un deuxième test dont les résultats ne seront connus que dans quatre à six jours. Donnant quelques détails sur le déroulement des événements, celui-ci a indiqué que Imane Khelif avait été testée le 16 mars dernier, avant que ses résultats ne soient rendus le 23 du même mois, impliquant son exclusion, Le même jour, la Fédération nationale de boxe (FAB), a ajouté le ministre, a déposé un recours qui a été rejeté par la commission exécutive de l’IBA. Abderrahmane Hammad a tenu, néanmoins, à signaler que « le tournoi qualificatif pour les Jeux olympiques n’est pas organisé par cette association », qui, a-t-il encore ajouté, « a beaucoup de problèmes ».
Plusieurs autres personnalités, notamment du monde sportif, comme c’est le cas du boxeur vice-champion du monde, Mohamed Flici, ont dénoncé ce qu’ils ont qualifié de « complot ». D’ailleurs, sur les réseaux sociaux, beaucoup d’algériens ont exprimé leur soutien à la sportive. Il est à rappeler que l’IBA a évoqué dans son communiqué relatif à l’exclusion de la boxeuse algérienne un « non-respect de critères d’éligibilité ». « L’IBA respecte ses règles et ses règlements ainsi que l’intimité personnelle et médicale de ses sportifs », a ajouté la Fédération internationale. « Le Comité Olympique et Sportif Algérien informe l’opinion publique qu’il prendra en charge l’accompagnement médical de la championne Imane Khelif et soutiendra ses préparatifs en vue du tournoi africain qualificatif pour les Jeux Olympiques de Paris 2024, qui auront lieu à Dakar, capitale du Sénégal, en août 2023 », a indiqué, pour sa part, le comité olympique algérien (COA) dans un court communiqué.
Si l’instance olympique nationale et la fédération internationale n’ont pas évoqué les raisons exactes de l’exclusion de la boxeuse, des observateurs et médias, se basant notamment sur les déclarations de la concernée, ont évoqué un test hormonal qui a révélé un « taux de testostérones dépassant la limite autorisée ». Si c’est le cas, l’algérienne ne sera pas la première sportive à faire face à ce genre de problème qui sont de plus en plus récurrent au niveau de certaines fédérations internationales. Il n’y qu’à rappeler l’affaire de l’athlète sud-africaine, Caster Semenya, qui a été obligé par la fédération internationale d’athlétisme (IAAF) de suivre un traitement médical pour abaisser le taux de testostérone si elle voulait continuer à participer aux compétitions. Caster Semenya a déposé plusieurs recours et plaintes mais en vain. L’ancien sélectionneur nationale de boxe, Azzedine Aggoune a tenu à rappeler qu’une autre athlète algérienne avait subi le même sort en 1980 lors des Jeux olympiques de Moscou (Russie). Comme pour dire que les problèmes d’hyperandrogénie remontent à longtemps.