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Exercice syndical et droit de grève : « Union » des syndicats contre les deux projets du gouvernement

Les deux projets de lois sur l’exercice syndical et la prévention contre les conflits au travail continuent de susciter la colère des syndicats. Le contenu, jugé liberticide, des deux textes donne suite à une union sacrée des organisations syndicales qui expriment, toutes, le rejet des projets, en appelant carrément à leur retrait pur et simple.
© DR | Les syndicats contestent les lois relatives à l'exercice syndical et au droit de grève

Réuni samedi, 31 syndicats autonomes de la fonction publique, tous secteurs confondus, ont exigé, en effet, dans une déclaration commune, le retrait des deux textes. « Au moment où les syndicats s’attendaient à une avancée dans la promotion des droits et des libertés ainsi le renforcement du dialogue social, ils ont été surpris par le contenu de ces deux projets qui consacrent un recul sur les acquis du monde du travail », indiquent les signataires.

Selon le même document, les deux textes sont « anticonstitutionnels et non-conformes aux conventions internationales, ratifiées par l’Algérie ». Ces syndicats appellent aussi au chef de l’Etat « à intervenir pour retirer les deux projets qui ne cadrent pas avec son engagement à respecter les libertés et à promouvoir l’exercice syndical ».

Ils s’adressent aussi aux députés à l’Assemblée populaire nationale (APN) pour leur demander de « prendre leur responsabilité dans le cas où ils laisseront passer ces deux projets avec le même contenu ».

Ce faisant, les syndicats signataires annoncent la préparation de « leurs Assemblées générales en prévision de toutes éventualités et exigences de l’action syndicale ». Comme les syndicats autonomes, les deux textes sont aussi rejetés par l’Union générale des travailleurs Algériens (UGTA).

La centrale syndicale qui a commémoré, hier, l’anniversaire de l’assassinat, en 1997, de son ancien secrétaire général, Abdelhak Benhamouda, a affiché clairement son désaccord avec les deux textes « remettant en cause le droit de grève et les acquis du monde du travail ».

Depuis quelques jours, des syndicats UGTA au sein de grandes entreprises publiques, continuent de rendre public des communiqués dénonçant pas moins de 11 articles des deux textes, jugés en « contradiction directe avec les aspirations des travailleurs, de leurs représentants et remettent en cause les acquis fondamentaux des travailleurs algériens garantis jusque-là par les lois en vigueur ». La contestation risque de s’accentuer davantage.

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