La Confédération des syndicats algériens (CSA) réclame le récépissé d’enregistrement de son dossier déposé depuis six ans au niveau du ministère du Travail. Une non remise d’un récépissé qui s’apprête à un refus préalable d’accorder un agrément.
Une chronologie des événements vécus par la Confédération, depuis sa création en 2018, indique la CSA dans un communiqué daté du 18 mars 2024, qui « a révélé les obstacles qui ont empêché l’obtention d’un récépissé d’enregistrement sous des prétextes divers et infondés ».
A cet effet, la Confédération a tenu à « condamner et rejeter la politique de deux poids, deux mesures, adoptée par le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale », comme elle a dénoncé « les promesses non tenues » par le même ministère, et le fait qu’« il ne se donne pas la peine de répondre à différentes demandes d’audience et de correspondances, nombreuses et fréquentes », qui lui ont été adressées par la CSA.
Cette dernière fait remarquer, d’ailleurs, que « la période récente a été marquée par une dégradation notable des relations, au point de refuser la réception de dirigeants syndicaux qui se sont déplacés à deux reprises au ministère en tant que membres de la Confédération ».
La Confédération des syndicats algériens évoque à ce titre « la contradiction flagrante entre les droits inscrits dans la Constitution de la République, soutenus par les directives de Monsieur le président de la République pour l’instauration du dialogue social et le renforcement de l’exercice du droit syndical, d’une part, et les pratiques du ministère du Travail, d’autre part ».
En dernier lieu, tout en insistant sur « l’importance de respecter les conventions internationales concernant les libertés syndicales et l’exercice du droit syndical loin de toutes formes de restrictions et d’ingérence de l’administration dans les affaires internes des syndicats », la CSA exige « la remise, de toute urgence, de son récépissé d’enregistrement », et ce, « en application des lois qui ont été adoptées après des années de lutte ».
A noter, en dernier lieu, que ce communiqué de la Confédération des syndicats algériens (CSA) a été signé par treize syndicats de différents secteurs, dont les organisations syndicales du secteur de l’éducation, telles que le Cnapeste, le Satef ou le SNTE, ou celui de la santé à l’image du SNPSP, pour ne citer que ceux-là.