L’Observatoire du football du Centre International d’Étude du Sport (CIES), basé en Suisse, s’est penché, dans son dernier rapport mensuel, mis en ligne aujourd’hui, samedi 11 mai 2024, sur les « Origines et destinations des expatriés du football (2020-2024) ».
L’analyse porte sur 135 ligues à travers le monde, dont 83 d’associations membres de l’UEFA, indique l’étude, qui précise qu’ « actuellement, les expatriés représentent 24,3% des effectifs, avec un maximum de 29,3% au sein des ligues européennes et des minima de 11,7% et 12,5% en Amérique du Sud et en Afrique respectivement ».
Il en ressort que « trois pays se détachent en tant que principaux exportateurs de joueurs : le Brésil, la France et l’Argentine ». Ainsi, « trois pays sortent du lot en tant que principaux exportateurs de footballeurs : les quintuples champions du monde du Brésil (1’338 joueurs), ainsi que les deux derniers vainqueurs de la Coupe du Monde : la France (1’091) et l’Argentine (995) ».
Les joueurs ayant grandi dans ces pays « représentent 22,4% des expatriés actifs dans les 135 ligues étudiées, ce qui reflète un savoir-faire inégalé en matière de développement de footballeurs de haut niveau ».
« Alors que les Brésiliens restent les plus représentés à l’étranger, lors des cinq dernières années, leur nombre s’est beaucoup moins accru (+86 expatriés) que celui des ressortissants des deux derniers champions du monde : les Français (+273) et les Argentins (+220) », mentionne néanmoins l’étude, qui ajoute que « les plus fortes augmentations au niveau des autres confédérations ont été enregistrées pour les Nigérians (+103 expatriés), les Japonais (+82) et les États-Uniens (+54) ».
Tout en précisant qu’ « avec 946 joueurs, la France fournit le plus gros contingent d’expatriés aux clubs des 83 championnats européens de l’échantillon couvert, devant le Brésil et l’Angleterre », l’étude relève que « les plus fortes augmentations d’une origine dans une destination depuis 2020 donnent à voir l’intensification des migrations de joueurs d’associations plus compétitives vers des pays footballistiquement moins développés: les Français au Luxembourg, les Argentins au Pérou, les Croates en Bosnie, les Anglais en Écosse ou encore les Allemands en Autriche ».
En dernier lieu, l’analyse de l’Observatoire du football du CIES montre que « l’importation de joueurs ayant grandi à l’étranger est un phénomène touchant désormais un plus grand nombre de clubs et de ligues à travers le monde » et que « la mobilité des joueurs se fait de plus en plus à travers des réseaux de transfert transnationaux, non plus seulement pour les footballeurs les plus talentueux, mais aussi pour les joueurs évoluant à des échelons inférieurs du football professionnel ».